Cette Coupe du monde des clubs aura donc eu le mérite d’inviter le réjouissant et le gênant à la même table. À défaut de faire la promotion de la nouvelle formule de la compétition, le huitième de finale entre le PSG et l’Inter Miami, ce dimanche en fin d’après-midi, aura en effet eu le profil d’une contre-publicité parfaite pour une épreuve qui a, sur la pelouse du Mercedes Benz Stadium d’Atlanta, un peu plus questionné sur son intérêt tant il a confronté deux mondes qui ne peuvent d’ordinaire pas se croiser.

Au sortir d’une phase de poules qui n’a passionné ni les foules, ni les troupes, Paris n’a, comme il l’espérait, toujours pas vraiment lancé son tournoi. Celui de l’Inter Miami, présent dans la compétition car bénéficiaire d’une wild-card, a, lui, en revanche pris fin et force est de constater que c’est une bonne nouvelle tant, au regard de sa prestation dominicale, c’est un miracle que le club de David Beckham a été présent dans ces premiers rendez-vous à élimination directe.

Un mois, quasiment jour pour jour, après en avoir passé 5 aux nerazzurri de Milan en finale de Ligue des champions, le King du vieux continent est venu chanter la ballade des gens heureux à un autre Inter, celui de Miami, où se vivent, dit-on, les plus belles retraites de la planète.

Une impression que la confrontation entre la jeunesse triomphante de Paris et les légendes vieillissantes de la côte Est des States a confirmé, notamment au cours d’une première période aux allures de démonstration. Messi et les siens pourront certes toujours tenter de se réconforter en se disant que la « manita », eux, l’auront évitée et qu’ils n’en auront encaissé « que » quatre face à un champion d’Europe intraitable. Un trompe-l’œil en réalité puisque les troupes de Luis Enrique n’auront vraiment joué que lors des quarante-cinq premières minutes, et sans doute pas à fond, la décision étant entendue avant même le repos.

Les Parisiens ont en effet eu la bonne idée de ne pas perdre de temps pour mettre les points sur les i et tuer tout suspense dans cette confrontation qui n’en a jamais été dotée. La tête parfaite de Joao Neves consécutive à un coup franc de Vitinha, copie parfaite du but inscrit en janvier contre Manchester City, aura en effet séché d’entrée le peu d’ambition qu’auraient pu nourrir les supporters de Miami (6e).

Puisque la paire Messi – Suarez, 38 ans chacun, aime davantage presser les citrons que le bloc adverse, Paris n’a eu aucun mal à imposer sa patte sur le match et empiler les actions et les buts bien construits. À ce titre les réalisations de Neves, auteur d’un doublé après un jeu à trois avec Ruiz et Barcola (39e), et celui d’Hakimi, encore servi par un Barcola double passeur et meilleur européen dans l’exercice en 2025 pour son 100e match avec Paris (45e + 3), auront été un régal. Plus en tout cas que celui d’Aviles qui a trompé sous gardien sous la pression de Ruiz (45e).

En face, avant de se réveiller en seconde période et de placer trois frappes cadrées, Miami n’aura pas eu grand-chose à opposer à l’exception de quelques mauvais coups. Désormais Paris dispose d’une semaine pour préparer son rendez-vous face au vainqueur du match entre le Bayern Munich et les Brésiliens de Flamengo. Pour, on l’espère, le début des choses sérieuses.