Une semaine après un accident qui l’avait contraint à l’abandon au Grand Prix d’Australie, après avoir selon lui glissé sur du gravier répandu sur la piste aux virages 6 et 7, Fernando Alonso a de nouveau connu en Chine un dimanche raccourci après un abandon dès les premiers tours.

L’Espagnol a rapidement été victime de problèmes de freins, en surchauffe depuis l’entame de l’épreuve. Après la course, il avait déclaré : « Les freins étaient apparemment très chauds depuis le début de la course, et au troisième ou quatrième tour, j’ai freiné dans le virage 1 et la pédale est allée au fond du châssis, et c’était super effrayant. »

« Heureusement, au premier virage, il suffit de rétrograder pour pouvoir entrer dedans. Si cela était arrivé dans le virage 14 ou ailleurs, je pense qu’il aurait pu y avoir un énorme accident parce que j’aurais emporté quatre ou cinq voitures devant moi. Malgré la malchance, je pense que nous avons eu de la chance aujourd’hui de n’avoir percuté aucune voiture devant nous. »

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Ce jeudi, en conférence de presse à la veille des premiers tours de roue du Grand Prix du Japon, le directeur d’Aston Martin, Andy Cowell, en a dit plus sur ce qui s’était passé à Shanghai pour son pilote : « Concernant le problème de freins que nous avons eu sur la voiture de Fernando, nous avions un système de freinage différent sur sa monoplace par rapport à celle de Lance [Stroll] », a expliqué le Britannique aux médias, dont Motorsport.com.

« Le recul est une chose merveilleuse, je pense que nous aurions tous souhaité ne pas avoir procédé de la sorte. Et cela nous a donné l’occasion de réfléchir à un large éventail de choses que nous faisons en tant qu’équipe. » Puis il a ajouté : « Nous voulons essayer de nouvelles choses, il est toujours important d’expérimenter, mais il est également important de s’assurer que les choses sont prêtes pour la course et que tous nos systèmes sont en place. »

« C’est donc un très bon exemple pour examiner en détail la façon dont nous développons les éléments, les introduisons lors des week-ends de course, contrôlons les choses et examinons les multiples interactions entre les systèmes. Souvent, en tant qu’ingénieur, on regarde un système et on se dit : ‘Oui c’est bon, ça fonctionne, mais comment cela interagit-il avec tel autre système ?’. Cela nous a donc permis d’apprendre beaucoup de choses. »

Aston Martin a beaucoup de pain sur la planche
Lance Stroll a jusqu'ici inscrit tous les point d'Aston Martin en 2025.

Lance Stroll a jusqu’ici inscrit tous les point d’Aston Martin en 2025.

Photo de: Andy Hone / Motorsport Images

Sur le plan comptable, le début de saison d’Aston Martin est plutôt en trompe-l’œil puisque l’écurie, en dépit d’une performance qui semble la placer à la limite du top 10, compte dix points, tous inscrits par Stroll. Elle a toutefois connu une certaine réussite les dimanches avec le chaotique Grand Prix d’Australie et un Grand Prix de Chine bien plus conventionnel mais marqués par trois disqualifications après course qui ont fait entrer le Canadien – qui avait terminé 12e sur la piste – dans les points.

Conscient des difficultés auxquelles sa structure fait face, Cowell a déclaré : « Le peloton est exceptionnellement serré et quand on regarde d’un secteur à l’autre, d’un tour à l’autre, ça bouge, ce qui montre qu’en optimisant vraiment bien les réglages de la voiture que nous avons, nous pourrions gagner plus ou moins deux places. »

« Nous essayons donc de faire beaucoup d’efforts pour nous assurer que nous optimisons vraiment les réglages et que nous le faisons pour le bon moment dans le week-end de Grand prix. Je pense que ces voitures, même si elles peuvent mieux se suivre que celles de la génération précédente, sont beaucoup plus performantes lorsqu’elles ne suivent pas une autre voiture. »

« C’est pourquoi la performance en qualifications est importante. Pour en revenir à la dernière partie de votre question, nous sommes satisfaits de certaines choses que nous avons faites au cours de l’hiver. Mais comme toujours, lorsque vous ouvrez les yeux et que vous n’êtes heureux que si vous gagnez, ce qui n’est pas le cas, il y a toujours une liste de choses que vous aimeriez améliorer. Certaines ont donc progressé dans le bon sens. Mais la liste des tâches à accomplir est encore longue, il y a encore beaucoup de choses à travailler. »

Enfin, interrogé sur la volonté de l’entreprise Aston Martin de vendre les actions qu’elle détient dans sa propre écurie de F1, Cowell s’est aligné sur la position de son patron, Lawrence Stroll : « Aucune inquiétude, tout se passe comme d’habitude et cela montre simplement que Lawrence est très engagé dans les voitures de route signées Aston Martin et dans l’équipe de Formule 1, et que cet engagement est en place depuis de nombreuses années et que nous courrons sous le nom d’Aston Martin pendant encore longtemps. »

Avec Mark Mann-Bryans 

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Fabien Gaillard

Formule 1

Fernando Alonso

Aston Martin

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