Ce soir du lundi 30 juin 2025, il va être question de gratuité des transports en commun lors du conseil de la métropole Rouen-Normandie (Seine-Maritime). Après les samedis depuis septembre 2020, à l’occasion de certains événements festifs ou sportifs, lors des pics de pollution ou pour les sorties scolaires, cette fois, ce sont les moins de 18 ans qui devraient bénéficier de la gratuité sur le réseau Astuce, à partir de septembre prochain.

Un coup de pouce financier pour les familles, puisque, jusqu’à présent, il fallait régler son voyage dès l’âge de 4 ans. « Ça peut représenter plusieurs centaines d’euros dans le budget annuel d’un ménage », calcule le président de la métropole et maire (PS) de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol.

La mesure concernera entre 20 et 25 % des abonnés d’un réseau qui en compte 82 000, soit mensuels, soit annuels. Il faudra en revanche toujours être détenteur d’un abonnement (gratuit) ou d’un titre dédié pour voyager.

« Ce n’était pas possible d’instaurer un contrôle d’identité pour les mineurs », explique l’élue socialiste qui souhaite s’appuyer sur cette gratuité pour donner l’habitude de fréquenter les transports en commun aux moins de 18 ans. « Toutes les études montrent que, lorsqu’un jeune prend régulièrement les transports en commun, il aura moins de réticences à le faire arriver à l’âge adulte. »

Un coût compensé par une négociation

Mais, évidemment, cette gratuité a un coût pour la collectivité. Autour de 4,3 millions d’euros sur une année. Il a donc fallu trouver une nouvelle source de financement. Ou plutôt renégocier avec le délégataire de service public en charge de la gestion du réseau.

Ça tombe bien, l’année 2025 marquait le renouvellement du contrat de ce délégataire, avec plusieurs candidats en lice. Et si, pour l’heure, le nom de l’heureux élu n’est pas encore connu – il sera dévoilé lors du conseil métropolitain de ce soir -, les négociations en amont ont permis de réduire substantiellement la facture globale payée par la métropole. « Cela nous a permis de financer cette mesure », se félicite Nicolas Mayer-Rossignol.

Et même de pousser la réflexion encore plus loin, puisque la mise en place d’une tarification solidaire, prenant en compte le revenu des ménages, devrait intervenir à la rentrée 2026. « On avance étape par étape, mais rendre les transports gratuits pour le plus grand nombre, ce n’est pas seulement une avancée sociale », insiste le maire de Rouen (Seine-Maritime). « C’est aussi une mesure qui fait du bien à l’environnement en limitant l’usage de la voiture. »