35.000, c’est le nombre d’enfants ukrainiens portés disparus qui seraient retenus en Russie ou dans les territoires occupés, selon les estimations d’une équipe de chercheurs du Laboratoire de recherche humanitaire (HRL) de l’université Yale. Ces enfants auraient été kidnappés par les forces russes sur le champ de bataille en Ukraine, ou directement retirés à leur famille par la coercition.

Le Guardian rapporte que certaines familles d’enfants ukrainiens disparus prennent donc des risques considérables en essayant de les retrouver: une mère ukrainienne, appelée Natalia, a confié au quotidien anglais son témoignage du sauvetage dramatique de ses deux fils adolescents, détenus dans un camp en Russie pendant près de six mois.

Après l’occupation de Kherson par les forces russes en septembre 2022, un voisin de Natalia lui avait conseillé d’envoyer ses fils dans un camp pour enfants à Anapa, une station balnéaire russe. «Le voyage de 21 jours était gratuit et ils devaient rentrer à Kherson à la fin, confie-t-elle. Les garçons voulaient y aller aussi, mais j’ai commis une grave erreur en les y autorisant.» Fin 2022, les forces ukrainiennes ont libéré la ville de Natalia, mais ses enfants se trouvaient dans un camp de l’autre côté de la ligne de front et les organisateurs refusèrent de les laisser rentrer chez eux.

Avec l’aide d’une organisation ukrainienne, Natalia a finalement réussi à obtenir un passeport et des papiers d’identité ukrainiens pour ses enfants. Elle a ensuite traversé seule la frontière jusqu’à la ville russe d’Anapa, sur la côte nord de la mer Noire, en passant de nombreux postes-frontières où elle devait expliquer aux soldats russes les raisons de sa présence dans le pays. Après avoir voyagé pendant six jours sous les bombardements, Natalia a finalement retrouvé ses enfants en février 2023.

Des crimes de guerre avérés

Selon l’organisation ukrainienne Bring Kids…

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