La CSG pourrait connaître une hausse pour des millions de retraités. Ceux dont les revenus dépassent un seuil bien défini pourraient voir leur taux passer à 9,2 %. Cette mesure, envisagée par le gouvernement, vise à générer de nouvelles recettes publiques en touchant directement le pouvoir d’achat des retraités les plus imposés.
Une hausse de la CSG pourrait bientôt impacter durement le budget des retraités. Cette année, plus de cinq millions de personnes seraient concernées par une élévation du taux de 8,3 % à 9,2 %. Ce changement viserait les revenus les plus élevés, dans une logique d’augmentation des recettes publiques. Le pouvoir d’achat des retraités, déjà mis à rude épreuve par l’inflation et les hausses de charges, serait une nouvelle fois fragilisé. Voici en détail les seuils à connaître et l’impact financier que cette réforme pourrait avoir sur les pensions.
CSG : une hausse inquiétante pour les retraités Les différents taux de CSG actuellement en vigueur
La CSG retraite est prélevée selon quatre taux : 0 %, 3,8 %, 6,6 % et 8,3 %, chacun lié au revenu fiscal de référence. Les retraités modestes peuvent en être exonérés si leurs ressources annuelles restent inférieures à 12 817 € pour une personne seule. Un couple reste exonéré jusqu’à 19 660 €. Ces seuils sont cruciaux pour déterminer l’effort contributif de chaque foyer. Plus les revenus montent, plus le taux appliqué grimpe, avec des conséquences non négligeables sur la pension nette versée.
Ce que changerait l’augmentation à 9,2 %
La mesure envisagée porterait le taux de CSG maximum de 8,3 % à 9,2 %. Concrètement, cela toucherait 5,1 millions de retraités. Une pension brute mensuelle de 2 500 € serait réduite de 230 € au lieu de 207,5 € aujourd’hui. Cela représente 270 € en moins sur l’année. Cette ponction supplémentaire vise les retraités les plus aisés, mais elle soulève de fortes inquiétudes quant à l’érosion du pouvoir d’achat des seniors déjà confrontés à d’autres hausses. Toutefois, il est possible d’être exonéré de la CSG, à condition de ne pas dépasser un certain seuil de revenus.
Les retraités les plus exposés par cette mesure
Environ 30 % des retraités français seraient directement concernés par cette hausse de la CSG. Il s’agit principalement de ceux dépassant 26 002 € annuels pour une personne seule, ou 39 886 € pour un couple, rapporte Journal du Net. Un foyer de retraités avec 3 800 € de pension mensuelle verrait sa contribution CSG augmenter de 410 € par an. Cette perspective inquiète de nombreux ménages déjà contraints de revoir leurs dépenses, notamment en matière de santé, de logement ou d’alimentation.
Revenus des retraités : un pouvoir d’achat menacé Le cumul des mesures pèse sur les pensions
Outre la hausse de la CSG, d’autres pistes d’économies évoquées pèsent sur les retraites : suppression de l’abattement de 10 %, gel des revalorisations, ou taxation accrue. L’effet cumulé de ces décisions pourrait fragiliser les budgets des foyers retraités. Cette politique budgétaire, qui vise à générer des recettes, risque de réduire fortement le reste à vivre de nombreux seniors. La vigilance est donc de mise pour ceux dépassant les seuils fiscaux.
Les seuils de revenus à ne pas franchir
La limite de revenus à surveiller reste 26 002 € pour une personne seule et 39 886 € pour un couple. En dépassant ces montants, un retraité passe du taux médian de 6,6 % au taux normal de 8,3 %, bientôt peut-être 9,2 %. Ce basculement de tranche se traduit directement par une baisse de la pension nette versée. Pour les retraités aux portes de ce seuil, même une légère augmentation de revenus peut déclencher une hausse importante de prélèvements.
Des alternatives évoquées pour éviter l’augmentation
Face à la grogne montante, certaines voix proposent des mesures alternatives : modulation de la hausse selon la région, exonération pour les plus de 75 ans ou plafonnement de l’impact sur les pensions. Le débat reste ouvert, mais le gouvernement semble déterminé à faire évoluer la fiscalité des retraites. Une réforme de grande ampleur se dessine, et les retraités devront surveiller attentivement l’évolution de leur situation fiscale en 2025.