IProfitant de la tenue du conseil municipal, ces militants déterminés ont organisé un rassemblement pour maintenir la pression sur l’édile contesté. L’événement s’appuyait habilement sur une déclaration publique du premier magistrat lors de la séance du 31 mars dernier. À cette occasion, Gaël Perdriau avait évoqué l’échéance judiciaire à venir en promettant que « ce n’est pas pschitt que ça fera, mais boom ! ». Une formule percutante que ses détracteurs ont immédiatement récupérée à leur avantage.

Un « pot de départ » avant l’heure

Avec leur sens habituel de la dérision, les organisateurs avaient lancé une invitation originale aux habitants de la ville. Sous couvert d’un « dernier pot de départ », ils convoquaient les Stéphanois à un nouveau rassemblement réclamant une énième fois le retrait volontaire du maire de ses fonctions.

Cinquante irréductibles sur le parvis de l’hôtel de ville

À 18h30 précises, une cinquantaine de manifestants s’étaient donnés rendez-vous devant le siège du pouvoir municipal. Cette mobilisation, sans atteindre les sommets d’affluence du passé, témoignait néanmoins de la persistance de l’opposition locale à la continuation du mandat de Gaël Perdriau.

Les porte-paroles du mouvement ont profité de leur prise de parole publique pour évoquer l’horizon judiciaire qui se rapproche. Ils ont évoqué la perspective d’organiser un comité d’accueil lors du futur procès qui se déroulera dans la capitale des Gaules, laissant planer l’idée d’une mobilisation au-delà des frontières stéphanoises.

Jeux de mots et contrepèteries : l’art de la raillerie

Reprenant avec malice les termes employés par le maire, les manifestants ont inversé le sens de ses propos. Tandis que Perdriau promettait un « boom » retentissant, ses opposants ont préféré réserver les effets sonores à leur musique d’ambiance, cantonnant le « pschitt » au débouchage de leurs bouteilles de mousseux.

Slogans rythmés et karaoké militant

L’ambiance festive était de mise avec des chants scandés en chœur, reprenant la formule « Pour nous, la fête, pour Perdriau, la défaite ». Cette ritournelle a servi de prélude à une séance de karaoké improvisée, permettant aux participants de reprendre en chœur les nombreuses créations musicales imaginées depuis le début de cette saga politique locale.

Depuis le déclenchement de l’affaire qui secoue la municipalité stéphanoise, le collectif a développé tout un arsenal de chansons parodiques et de refrains contestataires. Cette production créative témoigne de la détermination des opposants à maintenir leur combat dans la durée, en dépit des changements de contexte et des évolutions de la situation judiciaire.