La bonne idée au bon moment
Par exemple, Helsing : L’entreprise créée en 2021 développe des logiciels basés sur l’IA pour les applications militaires. Depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, des drones Helsing y sont utilisés. En 2024, l’entreprise a pu s’assurer un financement de plus de 450 millions d’euros. Désormais, Helsing a plus de 400 employés et une valeur de cinq milliards d’euros.
Helsing est donc devenue en un temps record d’une des licornes allemandes qui pèsent des milliards. Leur nombre a plus de doublé, atteignant 28 ces dernières années en Allemagne. « Le nombre de licornes en Allemagne et en Europe n’a cessé de grandir ces dernières années », affirme Verena Pausder, présidente du conseil d’administration de l’association des start-up : « C’est la preuve de notre puissance d’innovation. »
Mais le rêve ne se réalise pas toujours. Selon Rafael Laguna de la Vera , il existe trois facteurs qui sont déterminants pour le lancement de jeunes entreprises : « le bon état d’esprit, l’appétence pour l’innovation et la volonté de prendre des risques ». Laguna de la Vera dirige l’Agence fédérale pour les innovations disruptives (SPRIND), qui identifie, accompagne et finance les innovations depuis 2019. Pour ce faire, l’agence dispense son aide de manière particulièrement rapide, sans bureaucratie et avec l’objectif en ligne de mire – à hauteur de 220 millions d’euros rien qu’en 2024. « L’ère des créateurs 2.0 arrive », Laguna de la Vera en est sûr.
Pour cela, un soutien inattendu vient des États-Unis. Selon le chef de SPRIND, le modèle culturel américain, jusqu’ici attrayant et orienté vers l’international, pourrait perdre de sa force d’attraction en raison de la politique restrictive de Donald Trump : « Tous les cerveaux voulaient y aller, désormais ça change. » La situation actuelle est ainsi une opportunité énorme pour des créations encore plus prometteuses en Allemagne et en Europe.