L’Espagnol de 22 ans a finalement fait plier son adversaire de 38 ans en 4h37 dans la fournaise londonienne afin de composter son billet pour le deuxième tour, ce lundi.
Comme le veut la tradition, le double tenant du titre Carlos Alcaraz, fraîchement sacré à Roland-Garros, a ouvert le bal sur le mythique Centre Court. Et comme il en a désormais l’habitude, également, le prodige de 22 ans a galéré pour ses premiers pas sur le gazon londonien. Pour la troisième fois de sa carrière, il s’est sorti en cinq sets 7-5, 6-7 (5-7), 7-5, 2-6, 6-1. Le vétéran de 38 ans Fabio Fognini, désormais 138e mondial (le classement ATP ici) et plus très loin de ranger les raquettes, avait tout de la victime expiatoire, mais le numéro 2 mondial, sur courant alternatif, souvent imprécis, a souffert face à un Transalpin des grands jours.
Dans la douleur le Murcien enchaîne un 19e succès consécutif après avoir soulevé les trophées à Rome, Roland-Garros et, plus récemment, au Queens, sur gazon.
Mise en route compliquée, mais…
Au deuxième tour, le numéro deux mondial affrontera le Britannique Oliver Tarvet, joueur amateur de 21 ans classé 733e à l’ATP et vainqueur lundi d’un autre joueur sorti des qualifications, le Suisse Leandro Riedi. L’occasion de monter en puissance après cette mise en route compliquée. Souvent friable sur l’un de ses coups forts, le coup droit et par moments agacé d’être ainsi chahuté, l’Espagnol a commis plus de fautes que son aîné (62 contre 58) et a réussi moins de coups gagnants (52 contre 53)…. Loin de ses standards habituels. «Jouer le premier match ici n’est jamais facile, a souligné l’Espagnol. Peu importe la série de victoires que j’ai en ce moment, que je joue très bien sur le gazon et que je me sois très bien préparé la semaine dernière, Wimbledon est différent. J’ai senti que j’étais très nerveux au début J’ai essayé de jouer du mieux que j’ai pu, mais je dirais que je pourrais être meilleur. C’était comme une première fois pour moi. J’ai donc essayé de gérer mon stress du mieux possible. Mais ce premier match a été très difficile. C’était un grand match. Pour être honnête, je ne sais pas pourquoi c’est son dernier Wimbledon (à Fabio Fognini), il peut encore jouer trois ou quatre ans. Incroyable.»