L’enceinte nomade JBL Flip 7 // Source : Tristan Jacquel
JBL domine le marché des enceintes Bluetooth nomades depuis des années avec une gamme complète allant des petites Flip aux imposantes PartyBox. La Flip, modèle compact par excellence, s’est imposée comme la référence des petites enceintes cylindriques et chaque nouvelle génération apporte son lot d’améliorations. La Flip 6 avait marqué un tournant avec l’ajout d’un tweeter dédié aux hautes fréquences, qui affine considérablement sa signature sonore.
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La version 7 reprend cette formule acoustique gagnante, mais lui adjoint une amplification plus musclée et une technologie baptisée « AI Sound Boost », qui permet de jouer plus fort sans distorsion.
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L’autonomie grimpe également à 16 heures contre 12 pour sa devancière (mais il y a un truc). Côté design, les évolutions sont subtiles mais présentes, avec notamment un nouveau système d’attache et une meilleure résistance à l’eau.
JBL Flip 7Spécifications techniques
Ce test a été réalisé avec une enceinte prêtée par JBL.
JBL Flip 7Une évolution subtile mais efficace
Peu de changement pour la JBL Flip 7 en comparaison de sa devancière. Il faut y regarder de plus près pour noter les différences esthétiques et ergonomiques. Le format cylindrique compact (183 x 70 x 72 mm) reste similaire, tout comme le poids de 560 grammes. L’enceinte conserve son corps en plastique robuste recouvert d’un tissu à maille large, résistant à l’eau et aux UV, avec le grand logo JBL en relief sur la face avant.
Elle n’a pas vraiment changé // Source : Tristan Jacquel
La principale évolution concerne le système d’attache. Là où la Flip 6 proposait une classique dragonne de poignet fixe, la Flip 7 adopte une petite anse textile extensible et – c’est la nouveauté – détachable. JBL a intégré un système baptisé « PushLock » : une pression sur un bouton situé à l’arrière de l’enceinte permet de libérer cette anse.
Les flancs de l’enceinte conservent cette forme atypique avec de solides renforts en silicone qui protègent les radiateurs passifs d’amplification des basses fréquences.
La face arrière de la JBL Flip 7 // Source : Tristan Jacquel
Ergonomie repensée
La disposition des commandes a été légèrement revue. Les boutons de contrôle sont logés sur la partie haute de l’enceinte, mais leur organisation est plus intuitive. La première rangée comprend des boutons en excroissance pour le volume et un triangle pour gérer la lecture (simple pression pour lecture/pause, double pression pour piste suivante).
Vers l’arrière, les boutons sont en creux et rétroéclairés en blanc, ce qui facilite leur repérage dans l’obscurité : on y trouve le bouton d’alimentation, celui d’appairage Bluetooth et une nouvelle touche dédiée à la fonction Auracast — qui permet le partage audio entre plusieurs enceintes compatibles.
La JBL Flip 7 se transporte d’un doigt // Source : Tristan Jacquel
À l’arrière, le port de charge USB-C est toujours présent, accompagné d’une jauge LED qui indique l’état de la batterie et du nouveau bouton de déverrouillage pour la boucle de transport.
Une résistance encore renforcée
La Flip 7 franchit un cap en matière d’étanchéité avec une certification IP68, contre IP67 pour la Flip 6. Cette différence peut sembler anecdotique mais elle est significative : l’enceinte étanche peut être immergée plus longtemps et plus profondément. Elle résiste également mieux à la poussière, ce qui la rend encore plus adaptée aux environnements hostiles comme la plage ou les randonnées.
Elle ne craint ni la poussière, ni l’eau et se nettoie facilement // Source : Tristan Jacquel
Attention toutefois, l’enceinte ne flotte pas et ses transducteurs ne se retrouvent pas toujours en position optimale pour diffuser le son lorsqu’elle est plongée dans l’eau. Elle n’est donc pas conçue pour être utilisée dans l’eau, mais ne la craint absolument pas. JBL précise cependant que ses tests sont effectués en eau douce – l’eau de mer pouvant à terme endommager le revêtement ou oxyder le port USB qui n’est pas protégé par un cache. Bref, il est préférable d’éviter de laisser la Flip 7 trop longtemps immergée, surtout en eau salée.
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JBL poursuit sa tradition d’offrir un large choix de coloris. La Flip 7 est disponible en noir, blanc, bleu, rose, rouge, violet, et même en version camouflage.
JBL Flip 7Un duo de haut-parleurs complémentaires
La Flip 7 conserve l’architecture acoustique à deux voies introduite par la Flip 6. Elle est ainsi équipée de deux transducteurs actifs : un haut-parleur principal de 45 x 80 mm pour les basses et moyennes fréquences, et un tweeter de 16 mm dédié aux hautes fréquences.
Cette approche « deux voies » s’inspire directement des enceintes hi-fi traditionnelles. L’intérêt est de séparer les fréquences en deux plages pour qu’elles soient reproduites par un haut-parleur spécialisé.
L’un des radiateurs passifs de la JBL Flip 7 // Source : Tristan Jacquel
À ce niveau de gamme, c’est une approche rare, alors que bien des concurrents (Ultimate Ears, Marshall, etc.) préfèrent n’utiliser qu’un seul transducteur (par économie) pour diffuser l’ensemble du spectre sonore, ce qui nuit inévitablement au dynamisme et à la précision, donc à la qualité sonore globale.
Pour renforcer la reproduction des basses fréquences, naturellement limitée par la taille compacte de l’enceinte, le transducteur principal est flanqué de deux radiateurs passifs latéraux. Ces éléments ne sont pas alimentés électriquement mais vibrent passivement, couplés au haut-parleur principal par l’air emprisonné, ce qui permet d’étendre la réponse dans les graves. JBL a opté pour des membranes en aluminium pour ces radiateurs, un matériau rigide qui limite les distorsions même à volume élevé.
Une amplification revue à la hausse
C’est au niveau de l’amplification que la Flip 7 marque sa principale évolution technique. Là où la Flip 6 disposait d’un amplificateur de 20 W pour le transducteur principal et 10 W pour le tweeter (soit 30 W au total), la Flip 7 passe à 25 W pour le transducteur principal, tout en conservant les 10 W pour le tweeter, soit une puissance totale de 35 W. C’est beaucoup (et tant mieux) pour une si petite enceinte.
La JBL Flip 7 se suspend facilement // Source : Tristan Jacquel
Cette augmentation de 5 watts peut sembler modeste sur le papier, mais représente tout de même une hausse de 25% de la puissance allouée au haut-parleur principal. En pratique, cela se traduit par une plus grande capacité à jouer fort sans distorsion, notamment dans les basses fréquences qui nécessitent davantage de puissance pour être correctement reproduites.
AI Sound Boost : au-delà du marketing
L’une des nouveautés phares annoncées par JBL pour la Flip 7 est la technologie « AI Sound Boost ». Derrière cette appellation marketing se cache en réalité un système d’asservissement sophistiqué, une technologie qui existe depuis des décennies mais qui était jusqu’à présent réservée aux systèmes audio haut de gamme.
On lui trouve facilement une place, même aux endroits les plus improbables // Source : Tristan Jacquel
Le principe est à la fois simple et ingénieux : un processeur analyse en temps réel le signal audio fréquence par fréquence et pilote l’amplification très finement, pour pousser les transducteurs au maximum de leurs possibilités sans jamais les dépasser. De cette manière, pas de saturation, pas d’emballement des membranes et donc pas de bruits mécaniques désagréables à plein volume.
Cette technologie permet à la Flip 7 de jouer jusqu’à 3 dB plus fort que la Flip 6, ce qui correspond à un doublement de la puissance sonore. Mais au-delà du volume pur, c’est surtout la qualité sonore à niveau élevé qui s’améliore : moins de distorsion, moins de compression dynamique, plus de détails préservés.
JBL n’est pas le premier fabricant à utiliser ce type de technologie – Sonos ou Apple l’ont déjà implémentée dans leurs enceintes – mais son intégration dans un produit aussi compact et abordable mérite d’être soulignée.
Bluetooth 5.4 et audio sans perte via USB-C
La Flip 7 fait le saut vers le Bluetooth 5.4, la dernière norme en date, contre 5.1 pour la Flip 6. Cette évolution apporte une meilleure stabilité de connexion et une portée légèrement accrue, ainsi qu’une consommation d’énergie optimisée.
La grande nouveauté est la possibilité d’utiliser le port USB-C non seulement pour la recharge mais aussi pour la lecture audio filaire. Cette fonction permet d’éviter la compression inhérente à la transmission Bluetooth et d’obtenir un son théoriquement de meilleure qualité. En pratique, la différence est subtile et il faut une oreille particulièrement exercée pour la percevoir, mais c’est une option supplémentaire bienvenue pour les audiophiles ou dans les situations où la connexion Bluetooth pourrait être problématique (zones très encombrées en ondes radio par exemple).
La batterie a également été améliorée, passant de 4800 mAh à une capacité légèrement supérieure, ce qui explique — partiellement — l’autonomie rallongée à 16 heures contre 12 pour la Flip 6.
JBL Flip 7Fonctionnalités et application
La Flip 7 se pilote principalement via l’application JBL Portable, disponible gratuitement sur iOS et Android. Cette interface permet d’accéder à diverses fonctions avancées : mise à jour du firmware, égalisation personnalisée, gestion des appairages multiples, etc.
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L’application a été épurée au fil des versions et offre désormais une expérience utilisateur fluide et intuitive. L’égaliseur propose plusieurs préréglages adaptés à différents types de contenus (musique, film, podcast) ainsi qu’un mode personnalisable avec quelques bandes de fréquences ajustables.
Auracast : le partage audio nouvelle génération
La Flip 7 introduit la compatibilité Auracast, une évolution majeure du Bluetooth qui permet des scénarios d’utilisation inédits. Contrairement au système PartyBoost de JBL qui permettait déjà de connecter plusieurs enceintes entre elles, Auracast va beaucoup plus loin en permettant la diffusion d’un même flux audio vers un nombre théoriquement illimité d’appareils compatibles, y compris des enceintes d’autres marques ou des écouteurs.
Concrètement, l’utilisateur — s’il dispose d’un smartphone compatible Auracast — peut diffuser sa musique simultanément vers sa Flip 7 et les appareils audio Auracast de ses amis, et créer ainsi une expérience d’écoute partagée, par exemple pour regarder un film à plusieurs sans déranger l’entourage ou pour partager une playlist lors d’une fête. La technologie permet également de diffuser vers d’autres enceintes JBL compatibles pour créer facilement un système multiroom.
Latence Bluetooth et usage vidéo/gaming
Comme la plupart des enceintes Bluetooth, la Flip 7 souffre d’une légère latence entre l’image et le son en jouant à des jeux. Cette latence est perceptible mais reste contenue. Elle est en tout cas inexistante en visionnage vidéo, puisque les applications (Netflix, Youtube, etc.) compensent automatiquement ce décalage, rendant le problème imperceptible.
Une enceinte légère et solide // Source : Tristan Jacquel
JBL Flip 7Une signature sonore raffinée
La JBL Flip 7 offre un son très proche de celui de la Flip 6, et il faut tendre l’oreille pour discerner des différences subtiles entre les deux enceintes. La véritable distinction se fait à volume élevé, où le nouveau modèle parvient à jouer significativement plus fort tout en conservant une meilleure définition.
À faible volume, la Flip 7 impressionne par sa précision et sa douceur. Elle permet une écoute de proximité pendant des heures sans la moindre fatigue auditive.
La réponse en fréquences de la JBL Flip 7 (en bleu à volume modéré, en rose à pleine puissance). La courbe verte est celle de la Flip 6. // Source : Tristan Jacquel
Le grave, bien que ne descendant pas extrêmement bas (environ 60 Hz), offre une sensation d’équilibre plaisante. Le médium est parfaitement calibré, généreux dans sa partie basse pour donner du corps aux voix, légèrement en retrait dans la zone 1-4 kHz pour préserver l’auditeur de la fatigue auditive. On observe un creux subtil vers 6 kHz, qui réduit légèrement la brillance dans l’aigu, ce qui contribue à cette impression de neutralité globale. Le niveau remonte ensuite dans l’aigu fin (au-delà de 10 kHz), pour conférer une certaine finesse à l’ensemble et permettre de bien percevoir les détails, comme les réverbérations ou le souffle léger des instruments à vent.
Le grand écart dynamique
À pleine puissance, la Flip 7 révèle le principal bénéfice de l’AI Sound Boost et de son amplification revue. Elle joue sensiblement plus fort que sa devancière – les 3 dB supplémentaires annoncés sont bien perceptibles – tout en conservant une meilleure maîtrise sonore. Là où la Flip 6 commençait à durcir et à comprimer le son à volume maximal, la Flip 7 garde davantage de contrôle et de finesse.
Une petite enceinte particulièrement solide // Source : Tristan Jacquel
On note toutefois une légère accentuation des fréquences autour de 2 kHz à pleine puissance, là où notre oreille est naturellement la plus sensible. Est-ce problématique ? Pas vraiment, dans la mesure où l’on pousse rarement ce type d’enceinte à son maximum en y restant collé. Généralement, on augmente le volume pour diffuser à distance, et dans cette configuration d’écoute, cette légère emphase permet justement de préserver la clarté du message sonore.
Impressions d’écoutes
- Sur Believer d’Imagine Dragons, la Flip 7 fait preuve d’une belle énergie. Les percussions électroniques sont restituées avec impact et les voix ressortent avec clarté, même lors des passages les plus denses. La distribution spectrale équilibrée permet de distinguer les différentes couches sonores sans qu’aucune ne prenne le dessus de façon excessive.
- Born to be Wild de Steppenwolf met en valeur la capacité de l’enceinte à restituer les instruments rock avec conviction. La guitare distordue conserve son mordant sans jamais devenir agressive, tandis que la batterie bénéficie d’une belle assise, même si la caisse claire manque parfois un peu d’impact à volume modéré – il faut pousser légèrement le volume pour que la dynamique s’exprime pleinement.
La JBL Flip 7 // Source : Tristan Jacquel
- Medicine Woman de Robert Finley révèle la finesse de la Flip 7 sur les voix. Le timbre chaleureux du chanteur est parfaitement respecté, avec toutes ses nuances et ses aspérités. Les cuivres en arrière-plan ressortent distinctement sans jamais agresser l’oreille, tandis que la contrebasse bénéficie d’une présence étonnante pour une enceinte de cette taille.
- Sur Africa de Toto, la restitution des percussions est précise et détaillée. Le fameux pattern de batterie d’ouverture conserve toute sa subtilité, les chœurs sont aérés et les synthétiseurs bien définis. On apprécie particulièrement la manière dont la Flip 7 parvient à conserver la lisibilité de tous les éléments même dans les passages les plus denses.
- KARI de Big Baby Tape met en évidence les limites physiques inévitables de l’enceinte. Les sub-bass très profonds sont logiquement absents et l’impact dans le grave, bien que correct, manque de l’extension nécessaire pour rendre justice à ce type de morceau. Pour les amateurs de musiques électroniques ou de hip-hop privilégiant les basses fréquences, la JBL Charge 6 sera un choix plus judicieux.
JBL Flip 7Autonomie et recharge
L’autonomie constitue l’un des points d’amélioration les plus tangibles de cette nouvelle génération. La Flip 7 peut désormais tenir jusqu’à 16 heures contre 12 heures pour la Flip 6, selon les données officielles du constructeur. Mais attention, ceci est possible dans un mode optimisé, avec moins de basses fréquences. Avec le profil d’écoute par défaut, j’ai réussi à faire jouer l’enceinte jusqu’à 11 h environ à 50% du volume maximal.
Il convient toutefois de nuancer ce bon résultat par une observation importante : l’autonomie chute drastiquement à volume élevé. Au-delà de 80% du volume maximal, la durée d’utilisation peut être divisée par deux, voire davantage. Pour les soirées festives qui s’éternisent, mieux vaut prévoir une batterie externe compatible avec la charge rapide 15 W.
Charge rapide et usage simultané
La Flip 7 conserve la compatibilité avec la charge rapide via son port USB-C. Elle peut récupérer environ 3 heures d’autonomie avec seulement 10 minutes de charge à 15 W. Au-delà, le système limite automatiquement la puissance de charge pour préserver la longévité de la batterie, une approche raisonnable qui privilégie la durabilité à la rapidité.
Un atout appréciable : l’enceinte peut fonctionner pendant qu’elle se recharge, ce qui permet de l’utiliser en continu si une prise électrique ou une batterie externe est à disposition. Cela en fait une solution versatile pour une utilisation prolongée, que ce soit à domicile ou en déplacement.
JBL Flip 7Prix et disponibilité
La JBL Flip 7 est disponible dans de multiples coloris (noir, blanc, bleu, rose, rouge, violet et camouflage) au prix public conseillé de 149 euros. Ce positionnement tarifaire place la Flip 7 dans un segment plus premium du marché des enceintes ultraportables. Elle se retrouve ainsi en concurrence directe avec des modèles comme la Sonos Roam 2 (environ 179 euros), plus raffinée encore au niveau sonore et bénéficiant d’un écosystème multiroom abouti, ou la nouvelle Beats Pill (2024) à 159 euros, légèrement plus dynamique et entraînante. Enfin, la plus grande concurrente de la Flip 7 est clairement la Flip 6, désormais proposée à 99 euros.
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