Par

Adrien Tisserand

Publié le

1 juil. 2025 à 7h28

Des arbres couchés, des toitures arrachées, des caves de maisons inondées… Le scénario du mercredi 25 juin 2025 à Rouen ou ailleurs en Seine-Maritime, avec plus d’une centaine d’interventions de sapeurs-pompiers sur le département, pourrait bien se répéter à l’avenir. C’est la conséquence logique d’un réchauffement global de l’atmosphère. On vous explique.

Plus fréquent et plus précoce

Ces masses d’air chaudes qui se multiplient ces derniers jours sont à l’origine des chutes de grêle, comme l’explique Guillaume Séchet, météorologiste. « Plus les courants d’air ascendants et descendants sont violents, plus la grêle formée peut être grosse. La taille des grêlons est un bon indicateur de la violence des orages. Plus l’air est chaud au sol, plus ces courants ascendants sont intenses », explique-t-il.

Il rajoute : « D’autant que l’air reste froid en altitude en France, surtout dans le Nord, contrairement aux régions tropicales. »

Si la formation de grêle au sein des orages supercellulaires peut donc être directement imputée au réchauffement climatique, c’est surtout la fréquence, la précocité et l’intensité de ces orages qui est nouvelle, selon Laurent Labeyrie, ancien paléoclimatologue. « Les orages d’été sont liés à la température de l’océan, avant, ils arrivaient au milieu de l’été, lorsque l’eau était la plus chaude. Mais l’océan chauffe et va continuer de chauffer d’un degré et demi en 50 ans. Donc toute la dynamique s’accroît. Les orages sont désormais plus forts dès le mois de juin. »

Pas encore de lien établi avec le réchauffement climatique

Le risque d’orage reste important sur la Seine-Maritime pour la journée du mercredi 2 juillet. Guillaume Séchet explique : « A priori, ce sera moins important que lors des deux précédents épisodes de juin. Au moment où l’air plus frais va arriver dès mercredi, il y aura un contraste énorme avec l’air très frais sur l’Atlantique. L’orage va arriver d’un seul coup sur la Normandie, mais la Seine-Maritime ne sera a priori pas vraiment concernée. »

Il tempère toutefois : « On observe davantage de rafales et de fortes grêles en Normandie et en France. Mais il faut être transparents, factuels et relativiser aussi avec les réseaux sociaux qui amplifient ces phénomènes météorologiques ».

Aucune vigilance canicule ni orages n’est prévue pour la Seine-Maritime ce mardi 1er juillet. Mais la situation pourrait rapidement évoluer.

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