EN BREF
  • 🌍 Les chercheurs du MIT ont développé une solution de capture de carbone plus efficace en intégrant une étape de nanofiltration.
  • 🔬 Cette innovation permet de multiplier par six l’efficacité du processus tout en réduisant les coûts de 20 %.
  • ⚡ Le système sépare efficacement les ions hydroxydes et carbonates, optimisant ainsi la capture et la libération du CO2.
  • 🏭 Cette technologie pourrait s’appliquer à divers systèmes, rendant la gestion du carbone plus sûre et économiquement viable à grande échelle.

La capture du carbone est un défi technologique majeur dans la lutte contre le changement climatique. Les chercheurs du MIT ont récemment franchi une étape cruciale en améliorant drastiquement l’efficacité de cette technologie. En ajoutant une étape intermédiaire de nanofiltration, ils ont réussi à multiplier par six l’efficacité du processus de capture du dioxyde de carbone. Cette innovation promet de réduire les coûts de 20 % et de rendre le système plus adaptable aux fluctuations. Ce développement pourrait transformer la gestion du carbone en la rendant plus sûre et respectueuse de l’environnement.

Un défi de taille : capturer efficacement le carbone

La capture du dioxyde de carbone est essentielle pour atténuer le changement climatique. Cependant, le processus est compliqué par la nécessité de trouver un équilibre entre la capture et la libération du CO2. Les composés chimiques les plus efficaces pour capturer le CO2 ont tendance à le retenir trop fermement, rendant la libération difficile. À l’inverse, ceux qui libèrent facilement le CO2 ne sont pas très efficaces pour le capturer. Les chercheurs du MIT ont trouvé une solution innovante à ce problème en intégrant une étape de filtrage nanométrique dans le processus. Cette approche permet d’augmenter l’efficacité de la capture du CO2 tout en réduisant les coûts, rendant le processus plus viable à grande échelle.

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Penser grand dès le départ

Selon le professeur Kripa Varanasi, il est crucial de penser à grande échelle lorsqu’il s’agit de capture de carbone. L’objectif est de traiter des gigatonnes de CO2 pour avoir un impact significatif. Traditionnellement, des systèmes utilisant des hydroxydes réagissent avec le dioxyde de carbone pour former des carbonates, qui sont ensuite traités pour libérer du CO2 pur. Cependant, ces processus se déroulent dans un même liquide, ce qui limite l’efficacité. En séparant les ions hydroxydes et carbonates à l’aide de membranes de nanofiltration, les chercheurs ont réussi à optimiser les deux étapes du processus, rendant le système plus efficace et moins coûteux.

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Un système intelligent en trois parties

La solution proposée par l’équipe du MIT consiste à découpler les parties du système et à introduire une étape intermédiaire. Après la conversion des hydroxydes en carbonates, des membranes de nanofiltration séparent les ions selon leur charge. Les ions hydroxydes sont renvoyés vers la partie absorption, tandis que les carbonates avancent vers l’étape de libération électrochimique. Cette séparation permet à chaque étape du système de fonctionner à son efficacité optimale, évitant ainsi la perte d’efficacité due à des réactions non désirées. Cette utilisation innovante de la nanofiltration n’avait jamais été proposée auparavant et représente un progrès significatif dans le domaine.

Système de capture du carbone avec membranes filtrantes à l'échelle nanométriqueSystème de capture du carbone avec membranes filtrantes à l’échelle nanométrique
Vers une viabilité réelle

Les tests ont montré que la nanofiltration permet de séparer les carbonates des solutions hydroxydes avec une efficacité de 95 %. Cela a un impact considérable sur l’efficacité et l’économie du processus global. Actuellement, le coût de capture du carbone est d’environ 600 euros par tonne, mais avec la nanofiltration, ce coût pourrait descendre à 450 euros. Le nouveau système est également plus stable et tolère mieux les variations de concentration. Cela ouvre la voie à une adoption plus large et plus économique de la technologie, non seulement pour la capture directe dans l’air, mais aussi pour les systèmes connectés aux sources d’émissions directes.

Au-delà de la capture directe de l’air

Cette technologie pourrait également s’appliquer aux systèmes de capture directement connectés aux sources d’émissions, comme les centrales électriques, ou à des processus de conversion du CO2 capturé en produits utiles. De plus, elle pourrait mener à des chimies alternatives plus sûres pour la capture du carbone. En utilisant ce système, il est possible d’améliorer le taux de réaction et de choisir des chimies initialement moins performantes mais plus sûres. L’objectif est de fournir des technologies fiables et économiquement viables pour aider les industries à atteindre leurs objectifs de décarbonisation.

Avec ces avancées prometteuses, la question se pose : comment ces innovations transformeront-elles notre approche de la gestion du carbone à l’avenir, et quelles seront les prochaines étapes pour intégrer ces technologies dans notre quotidien ?

L’auteur s’est appuyé sur l’intelligence artificielle pour enrichir cet article.

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