Après des qualifications en dessous de ses attentes, Maverick Viñales a réussi à remonter dans le top 6 lors des deux courses à Assen, pour réaliser l’une de ses plus grosses moissons de points de la saison puisqu’il n’y a qu’à Jerez et au Mans qu’il avait fait mieux, en prenant une unité de plus.
Seulement dixième sur la grille, l’Espagnol a pu remonter jusqu’à la sixième place malgré une dégradation de son pneu avant. « Je pense que le sprint a été une course vraiment positive », commentait Viñales samedi. « On a été forts jusqu’aux trois derniers tours, quand le pneu avant a lâché. »
Dimanche, le pilote Tech3 a vécu une course similaire, avec plusieurs dépassements dans les premiers tours, qui l’ont mené à la sixième place, avant de prendre l’avantage sur Franco Morbidelli dans la deuxième partie de l’épreuve. Il a vu l’arrivée esseulé au cinquième rang, quatre secondes derrière Pedro Acosta, meilleur représentant de KTM aux Pays-Bas, et deux devant Fabio Di Giannantonio. Il s’est félicité de pouvoir facilement gagner des places, même s’il a encore été limité par un pneu en fin d’épreuve, à l’arrière cette fois.
« Une bonne journée. Sincèrement, c’était assez positif tout le week-end. J’ai vraiment pu me battre pour remonter. Notre moto est assez sympa pour les bagarres avec les autres, on peut freiner très tard, on peut vraiment attaquer, la moto est fantastique. Elle permet toujours de bonnes remontées depuis l’arrière de la grille. Ça ne m’inquiète plus de partir dixième, je commence à avoir confiance pour doubler et être bon dans le premier tour. En tout cas, je suis assez content. »
« J’ai encore beaucoup de choses à apprendre sur la moto. J’ai eu un bon rythme du 10e tour jusqu’au 16e ou 17e. Je pouvais être assez rapide, je voyais que ceux de devant ne s’échappaient pas vraiment. Puis j’ai eu une grosse dégradation de l’arrière, donc je ne pouvais plus vraiment attaquer. J’ai essayé mais je ne pouvais plus attaquer. Parfois, il faut l’accepter et ça fait partie de ces journées où il ne me restait rien dans les cinq derniers tours. J’ai juste essayé de voir l’arrivée et de faire au mieux. »
Maverick Viñales
Photo de: KTM Images
« Cet après-midi, peut-être avec la chaleur, c’était un peu plus critique », a précisé Viñales. « Disons qu’on perdait un peu plus facilement l’arrière sur les gaz. Cela rend un peu plus prudent. Je ne voulais pas trop attaquer dans les premiers tours, je voulais être un peu plus calme. Mais on attaque tous et on se bat tous. »
Je me suis dis ‘Allons, tu patines sur le cinquième rapport ?’ Je n’avais jamais eu ça de ma vie !
Maverick Viñales n’avait pas véritablement eu de soucis de gestion des pneus depuis qu’il pilote la KTM. Il pense que le tracé d’Assen a contribué à ses problèmes, ainsi que la puissance de la RC16, qui met de fortes contraintes sur les gommes.
« Concernant la durée de vie des pneus, c’est la première piste sur laquelle j’ai été confronté à ça. Sur les autres pistes, normalement le dimanche ça va plutôt bien, je n’ai pas de dégradation, mais ici oui. Il y a probablement trop de longs virages et… la moto est tellement puissante ! »
« Je sens que le pneu crie dans toute la ligne droite, ‘raaaah !’ Quand on arrive aux virages 4-5-6, le moteur est énorme, le pneu fait ‘wouhouhou’. Je me suis dis ‘Allons, tu patines sur le cinquième rapport ?’ Je n’avais jamais eu ça de ma vie ! Il y a probablement trop de puissance ! »
Maverick Viñales
Photo de: KTM Images
« Je dois encore beaucoup apprendre de la moto. Je dois peut-être être un peu plus prudent parce que [la dégradation] n’était pas sur l’angle, c’était plus en motricité. Je dois peut-être éviter un peu ça, je ne sais pas. Je suis encore trop ‘neuf’ pour la moto. J’ai besoin d’expérience et je dois apprendre. »
Cet apprentissage concerne notamment les qualifications, point noir du week-end de Viñales. Les pneus ont également joué un rôle sur son modeste dixième temps en Q2 : « Je n’ai pas été en mesure de mener la moto au maximum en qualifications. Peut-être que le tendre à l’avant n’est pas le meilleur pour nous. On peut peut-être être plus forts avec le dur, parce qu’on peut utiliser son potentiel. »
« Mais en tout cas, je dois comprendre comment être plus rapide parce que sur un circuit comme Assen, où il n’y a qu’une trajectoire, il faut être très rapide en courbe, et il nous en manque un peu en vitesse de courbe. Je dois comprendre comment progresser personnellement. »
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Vincent Lalanne-Sicaud
MotoGP
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