Un déficit de 4 millions d’euros, une crise de gouvernance, un changement de direction… Depuis deux mois, la Villa Noailles traverse une période houleuse. Jean-Pierre Blanc écarté, c’est Saïd Berkane qui a été promu directeur général par intérim.
L’ancien secrétaire général du site sort donc de la semaine de Design Parade « heureux et soulagé. »
À la veille d’une assemblée générale prévue ce mercredi, il précise: « Nous avons accueilli plus de 5.000 visiteurs. Il était important pour nous de prouver que l’on pouvait réussir à faire un festival pour le grand public, les artistes et les partenaires, en étant à la hauteur en termes de qualité, et ce malgré l’actualité. »
« Réduire de façon significative certaines dépenses »
Malgré les remous des derniers mois, il assure qu’il n’a jamais été question d’annuler cette édition de la Design Parade. « En revanche, on a décidé de réduire la voilure afin d’envoyer un signal fort, pour montrer que l’on entend ce qu’on nous dit et que l’on agit. »
Avec ce pari réussi, l’équipe actuellement en place arrive donc avec des arguments solides pour l’assemblée générale.
« On veut montrer notre engagement pour que les choses s’améliorent. On va présenter à cette assemblée le résultat de cette Design Parade, qui est la preuve qu’on peut faire avec les objectifs qu’on nous donne en réduisant de façon significative certaines dépenses. »
Le sort du festival de la mode devrait par ailleurs être évoqué. Sur le plan personnel, Saïd Berkane confie qu’il « assure l’intérim jusqu’à la mise en place d’une nouvelle direction et assure la continuité. »
Quant au fait de postuler lui-même à la tête de la Villa, il reste pour l’instant évasif.
Dernière à l’Évêché
Un dernier tour de piste. Pour sa 10e édition, le festival international d’architecture de Toulon – intégré à la Design Parade – devra se trouver un nouveau point de chute, puisque l’ancien évêché va se transformer en hôtel-restaurant Mama Shelter.
« Nous sommes encore en discussion pour savoir où le festival prendra pied pour sa dixième édition », confie Saïd Berkane.
Il poursuit: « L’ancien évêché est un lieu magique, tout le monde s’accorde à le dire, mais on est certains de pouvoir trouver une très bonne solution, et surtout un lieu qui permettra au festival de rayonner, mais aussi d’évoluer. «