Objectif affiché : renforcer la présence humaine, dissuader, sanctionner et retisser une tranquillité perdue sur le réseau TCL.

« On ne peut pas avoir un réseau efficace et attrayant sans sécurité. C’est une lutte chaque jour pour améliorer la sécurité », a insisté Bruno Bernard, président de Sytral Mobilités, à l’ouverture de la présentation.

Le constat est clair : la fraude est en hausse, passant de 11,2 % à 13,7 % en un an.  »On aimerait passer en dessous des 10 % d’ici 2030″, fixe Bruno Bernard, tout en assurant que sur la sécurité « nos chiffres sont bons », malgré les critiques de l’opposition. « On a deux à trois fois plus de voyages que d’autres métropoles, donc on préfère se baser sur des chiffres par voyage. »

Au cœur du plan : plus de contrôles et plus de présence humaine dans les rames et stations, pour endiguer la fraude, mais aussi améliorer la sécurité du quotidien.  »C’est une évidence de lutter contre la fraude. C’est aussi une façon de renforcer la présence humaine et de renforcer la sécurité sur le réseau », affirme le président du Sytral.

Le préfet délégué à la sécurité, Antoine Guerin, enfonce le clou :  »Souvent, il y a un sentiment d’impunité qui s’installe. Celui qui fraude a le sentiment que tout lui est permis. Pour nous, c’est aussi un instrument de lutte pour rétablir la sécurité du quotidien. »

Ce plan, salué par le préfet pour sa  »cohérence et sa clarté », articule prévention, dissuasion, contrôles, sanctions et partenariats. Il s’inscrit dans une stratégie plus large lancée début 2025, qui confie à RATP Dev Lyon la gestion de la mission sécurité pour dix ans, avec un PC sécurité TCL désormais actif 24h/24 et 7j/7.

« La fraude n’est pas sans lien avec la délinquance du quotidien. Elle est souvent l’un des marqueurs d’un sentiment d’impunité, parfois la première étape d’un comportement plus déviant », souligne encore Antoine Guerin. Et d’ajouter : « Elle peut aller de pair avec des violences à l’encontre des agents, des voyageurs ou des forces de l’ordre. »

Le Sytral appuie sa stratégie sur des unités spécialisées, comme le SISTC (service interdépartemental de sécurisation des transports en commun) de la police nationale et la nouvelle brigade mobile des transports en commun de la gendarmerie, active sur les zones périurbaines.

Le cadre stratégique repose notamment sur le CODEST, le contrat d’objectifs départemental signé en 2024, qui structure une réponse partenariale et territorialisée, avec une réunion de coordination organisée le 20 juin dernier.