DÉCRYPTAGE – Loin des postures de fermeté initiales, Bruxelles se résigne à la pérennisation des droits de douane de base de 10% pour sauver l’automobile, les vins ou l’aéronautique.
Quand le premier ministre britannique, Keir Starmer, a salué un accord commercial « historique » avec Donald Trump, depuis le Bureau ovale de la Maison-Blanche, début mai, les Européens se sont empressés de le brandir comme contre-exemple de ce qu’il ne fallait pas accepter. À savoir le maintien de droits de douane de base de 10% sur tous les produits exportés aux États-Unis, en échange de conditions plus favorables pour l’automobile et l’acier britanniques et la porte ouverte à des importations de bœuf américain. Deux mois plus tard, à quelques jours de l’échéance du 9 juillet fixée par le président américain, l’heure n’est plus aux postures de fermeté mais aux concessions. Le deal britannique est devenu le modèle de ce qui peut être espéré par défaut. Le réalisme a pris le pas sur les grands principes chez une majorité d’États membres et à la Commission, qui se charge en leur nom des négociations.
Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, doit se rendre à Washington une…
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