Avis aux candidatures, le CIVB cherche une succession à son directeur général pour la fin d’année et pour « contribuer activement à la définition et à la mise en œuvre des orientations stratégiques de l’interprofession ».

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n poste depuis le premier juillet 2013, Fabien Bova va faire valoir ses droits à la retraite et quittera en fin d’année la direction générale du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB). Une offre d’emploi de remplacement circule depuis le 30 juin pour recruter en CDI à Bordeaux  celui ou celle qui succédera à l’ingénieur en chef du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (qui était auparavant le directeur général de FranceAgriMer). Assuré par l’agence Vidal, le recrutement cherche titulaires de diplôme « d’une grande école de commerce, d’ingénieurs, Sciences Po ou équivalent » avec « 10 à 12 ans d’expérience réussie dans des environnements privés (grands groupes, entreprises) et publics (interprofessions, ministères, syndicats) » avec une « solide culture du secteur agroalimentaire » sachant que « la connaissance des vins et spiritueux est un atout ».


Devant « contribuer au rayonnement des vins de Bordeaux à travers des relations actives avec les partenaires institutionnels et économiques, en France comme à l’étranger », la perle rare sera « rattachée à la Présidence du CIVB » pour « piloter l’organisation et contribuer activement à la définition et à la mise en œuvre des orientations stratégiques de l’interprofession ». Sachant que la présidence du CIVB va changer ce lundi 7 juillet, une assemblée générale élective devant élire un représentant du vignoble, selon la règle d’alternance production/négoce en vigueur. Le négociant Allan Sichel va achever son deuxième mandat (étant président depuis 2022, après un mandat de président de 2016 à 2019 et une vice-présidence de 2019 à 2022) et le viticulteur Bernard Farges serait le seul candidat pour le vignoble, pour ce qui serait alors son troisième mandat (après des présidences en 2013-2016 et 2019-2022, puis des vice-présidences entre).


Nul doute que le redimensionnement du vignoble bordelais (qui a déjà arraché 18 000 hectares de vignes AOC en 3 ans et évoque de nouveaux besoins de réduction du potentiel de production face à la crise) et la mise en place de prix rémunérateurs (via Egalim 4*) mobiliseront le nouveau président du CIVB et son futur directeur.


 


* : Fin connaisseur d’Egalim, Fabien Bova expliquait que « comme nous travaillons à prix déterminé, il y a besoin de faire évoluer le texte pour faire grandir le lien entre indicateurs de prix (ou de coûts) et le prix effectivement payé au viticulteur. Actuellement, le lien n’est pas consistant. Il faut le renforcer pour avoir la promesse politique d’Egalim : une juste rémunération des agriculteurs. Actuellement, le job n’est pas fait. » Un projet avance avec l’interprofession des vins du Rhône (Inter Rhône) et le Comité National des Interprofessions des Vins à appellation d’origine et à indication géographique (CNIV, présidé par Bernard Farges).