Deux projets étaient en concurrence pour l’Opéra national du Rhin, indique le conseiller municipal d’opposition Jean-Philippe Vetter (LR)  : « L’un à 47 millions d’euros, qui permettait d’adapter le bâtiment aux normes actuelles tout en préservant la splendeur et le décor de sa salle du XIXe  siècle et sa jauge à 1 122 places ; l’autre à 120 millions d’euros, qui prévoit une transformation complète de la salle pour imposer un geste architectural contemporain et la baisse de sa jauge à 940 places. »

« On se doit de le préserver, pas le détruire »

« C’est ce second projet, le plus coûteux, qui a été retenu. J’émets trois réserves sur le plan patrimonial, démocratique et budgétaire qui sont autant de points de vigilance. » Sur le plan patrimonial, l’élu LR ne peut se « résoudre à voir disparaître cette salle du XIXe  siècle, un joyau qui fait partie du patrimoine et de l’âme de Strasbourg. […] Quand on a la chance d’avoir un écrin aussi exceptionnel, aussi chargé d’histoire et d’émotion, on se doit de le préserver et de le sublimer, pas de le détruire. (…) Cette volonté de la municipalité actuelle de tourner la page du passé interroge. »

Sur l’aspect démocratique, « en réduisant la jauge de 1 144 à 940 places, […] on prend le risque d’augmenter les prix et de restreindre l’accès à la culture pour les publics les moins aisés. Or, l’Opéra national du Rhin a vocation à être un lieu ouvert. »

Enfin, le choix du projet le plus cher est-il raisonnable « dans un contexte où l’argent public se fait rare, où la dette de la ville explose, où tant d’associations, de clubs sportifs et d’équipements municipaux sont vétustes » ?