Après le double podium – avec une victoire et une troisième place – il y a deux semaines lors du Grand Prix du Canada, Mercedes est un peu retombé de son nuage le week-end dernier à Spielberg. Alors que la course de Kimi Antonelli s’est arrêtée prématurément lorsqu’il a tiré tout droit au virage 3, entraînant Max Verstappen dans sa chute, celle de son coéquipier George Russell n’a pas été la plus simple.

Bien que le Britannique ait vécu une épreuve assez solitaire, conclue par une cinquième place à plus d’une minute du vainqueur Lando Norris et à plus de 30 secondes du quatrième Lewis Hamilton, la W16 a de nouveau souffert des fortes chaleurs qui saisissaient le Red Bull Ring dimanche dernier, alors que les températures atteignaient les 30°C dans l’air et 50°C au sol.

Une véritable Némésis pour la Flèche d’Argent, déjà présente depuis la saison dernière, et qui annihile tout le potentiel qu’elle sait pourtant démontrer lorsque les conditions sont plus fraîches – comme à Montréal, où Mercedes et Russell avaient écrasé la concurrence, y compris les presque parfaites McLaren. Face à ce problème, l’écurie allemande semble un peu perdue, incapable de trouver une solution ou même une cause à ce phénomène.

« C’était un peu la cocktail explosif [contre nous] », a déclaré l’Anglais après la course de dimanche. « Le revêtement [du circuit d’Autriche] est l’un des plus abrasifs de la saison. Évidemment, c’est un circuit à haute vitesse, on tourne de nombreuses fois autour du tracé. C’est le plus grand nombre de tours de la saison, et en plus avec une température de piste à 50 degrés…. Donc, c’était vraiment la combinaison parfaite de facteurs défavorables. »

« Je m’attendais à une course compliquée, mais ça a été encore pire que ce que j’imaginais. Le problème est très clair : on sort du Canada avec une victoire, sans surchauffe des pneus, où on était les plus rapides.
Mais dès qu’on arrive sur un circuit où il y a un peu de surchauffe, on s’effondre complètement. Pour être honnête, l’équipe travaille d’arrache-pied depuis six mois pour résoudre ce problème. On a des pistes, mais rien de concret pour le moment, on n’avance pas vraiment. »

George Russell devant Pierre Gasly et Alexander Albon sur le Red Bull Ring.

George Russell devant Pierre Gasly et Alexander Albon sur le Red Bull Ring.

Photo de: Zak Mauger / LAT Images via Getty Images

Russell a donc terminé cinquième en Autriche, derrière les deux Ferrari. Lewis Hamilton et Charles Leclerc parviennent à maximiser les performances de leur monoplace depuis quelques courses et le Monégasque compte même trois podiums sur les cinq dernières manches. Grâce à ces résultats, et aux difficultés de Mercedes à Spielberg, la Scuderia est parvenue à passer la marque à l’étoile au classement des constructeurs avec un seul petit point d’avance. 

Mercedes peut toutefois se consoler de ne pas avoir été la seule écurie à souffrir lors du week-end, puisque Red Bull a, pour la première fois depuis plus de 70 GP, terminé une course sans le moindre point inscrit, et lors de sa course à domicile par dessus tout. 

« C’est clairement de la limitation de dégâts, je dirais », a ajouté Russell alors qu’on lui rappelle que Mercedes a au moins vécu un meilleur Grand Prix que le Taureau Rouge. « Vous savez, je reste fier du fait que, presque à chaque course cette année, on maximise le résultat. Aujourd’hui, on ne pouvait clairement pas espérer mieux que cinquième. De la même manière que la semaine dernière, la victoire était possible et on l’a décrochée. Donc, croisons les doigts pour que le temps reste nuageux pour le reste de la saison. »

Un Anglais de nouveau vainqueur à Silverstone ? 

Cette semaine se tiendra le Grand Prix de Grande-Bretagne. L’année dernière, la course de Silverstone fut mémorable, d’une part parce qu’elle a été le théâtre de nombreux retournements de situation, mais aussi (et surtout) car elle a vu Lewis Hamilton s’imposer après deux ans sans victoire et ce devant son public. 

En 2024, les températures basses d’Angleterre avaient permis aux Mercedes d’être favorites. C’est George Russell qui avait d’ailleurs signé la pole position et qui semblait en passe de remporter le Grand Prix avant qu’un problème mécanique ne mette fin à sa course. Cette année, les conditions devraient être similaires. Les prévisions annoncent des températures avoisinant les 20°C et des averses samedi et dimanche, de quoi ravirent les W16 et le Britannique, qui n’a encore jamais remporté sa course nationale.

Informé de la potentielle météo, Russell a répondu : « C’est parfait. Silverstone est un circuit très rapide, mais le bitume est assez récent, ce qui est une bonne nouvelle. Si la température de piste est la même que l’an dernier, je crois qu’elle était autour de 20 degrés, ça reste plutôt frais, et on était en pole. Mais il y a deux semaines, il faisait 31 degrés en Angleterre. Si c’est 31 degrés, on ne sera pas en pole cette année. »

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