Le 10 avril, la ministre de l’Intérieur britannique avait dénoncé un « contenu illégal » et réclamé son retrait. De nombreux utilisateurs ont aussi appelé à signaler le jeu sur TiKToK.

Scandale dans le milieu du dixième art. Sorti le 22 mars sur la plateforme Steam, le jeu vidéo No Mercy – en français Sans Pitié – , a été retiré de la vente par son développeur Zerat Games quelques jours plus tard, le 10 avril, à la suite de nombreuses controverses. Conçu comme un roman visuel graphique 3D, le jeu vidéo, classé pour les 18 ans et plus, propose au joueur d’incarner un homme qui doit devenir « le pire cauchemar de chaque femme » et qui ne doit « jamais accepter un non comme une réponse ». Dans le scénario, le protagoniste peut commettre des atrocités comme pratiquer le viol et l’inceste.

Alerté par les internautes, le Secrétaire d’État britannique à la technologie Peter Kyle, a pointée du doigt les plateformes de jeux vidéo comme Steam, d’avoir hébergé No Mercy : « Nous attendons de chacune des entreprises qu’elles retirent leurs contenus […] c’est ce qu’exige la loi » a-t-il dénoncé le 9 avril sur la radio LBC. Le lendemain, c’est la ministre de l’Intérieur, Yvette Cooper qui est revenu à la charge au micro du média anglais : « Ce genre de contenu est illégal. Il faut que les plateformes de jeux fassent preuve de responsabilité ».

Une pétition réclamant la suspension du jeu a déjà dénombré 60 000 signataires

Le jeu a également provoqué des scandales au Canada et en Australie, où l’organisme Collective Shout a riposté en lançant une pétition mondiale, qui a recueilli plus de 60 000 signatures en 48 heures. Enfin sur Tiktok, de nombreux utilisateurs ont demandé à leurs abonnés de signaler le jeu, afin d’inciter les modérateurs à le retirer. Face à l’ampleur du scandale, No Mercy a d’abord été retiré au Royaume-Uni, en Australie et au Canada.

Le développeur Zerat Games s’est excusé jeudi 10 avril, dans un communiqué : « Nous comprenons parfaitement que pour beaucoup de gens, de telles choses peuvent être dégoûtantes ». Avant de se défendre, de façon très discutable : « nous aimerions que vous soyez un peu plus ouvert aux fétiches humains, qui ne font du mal à personnes. » S’il n’est plus disponible sur les plateformes, de nombreuses images aux contenus sexuellement explicites sont – malheureusement – toujours accessibles.