La place de Bodart, elle, est assez claire. Il sera le gardien numéro deux, derrière Lucas Chevalier, meilleur portier de Ligue 1, international français…et pisté par quelques écuries européennes. Un départ de Chevalier n’est pas à exclure, d’ici à la fin du mercato estival, même si Olivier Létang, le président lillois, a rappelé ce mercredi, en conférence de presse, « que l’idée est de garder Lucas ». Et en cas de départ, tout de même? « Arnaud vient dans un cadre très clair, il est numéro deux derrière Lucas. »
Un échange assez « évasif » avec le coach à Metz
Titulaire depuis qu’il est passé professionnel au Standard, le Liégeois va devoir apprendre à gérer un nouveau statut. « Cela va être une découverte, admet-il, installé au pupitre, dans son costume-cravate. Mais il faut passer par toutes les étapes, et je me ferai mon opinion. Surtout, je veux vivre le moment présent et kiffer. » A Metz, il espérait kiffer en Ligue 1, qu’il avait aidé à monter, comme titulaire. Mais, alors que les premières discussions avec la direction avaient été positives pour une prolongation de contrat, « un échange assez évasif avec le coach (Stéphane Le Mignan) » a rendu les choses moins claires.
Quand le LOSC a appris qu’une possibilité existait, le contact a été rapidement noué et Létang a appelé son « indicateur » en Belgique…Philippe Emond, papa de Renaud et ami de Bodart, pour en savoir plus sur la personnalité du gardien de 27 ans. Le portrait « humain » a achevé de convaincre le président. Bodart, lui, n’a pas mis beaucoup de temps pour accepter la proposition du club nordiste.
Il avait bien été approché par le Club Bruges, pour anticiper un éventuel départ de Simon Mignolet, mais la porte s’est de suite fermée, à la fois parce que le plan n’était pas de revenir en Belgique, mais aussi parce que Lille, même avec ce projet de numéro 2, a su être convaincant. « J’ai tout de suite été séduit par ce qui m’a été présenté, par les infrastructures, glisse Bodart. On ne sait pas de quoi l’avenir sera fait, mais je peux progresser, je peux encore apprendre, même en étant numéro 2. »
guillement
C’est difficile d’avoir des problèmes avec moi.
Derrière Chevalier, il voudra être un allié, pas un frein. « C’est difficile d’avoir des problèmes avec moi, sourit-il. Le rôle de gardien est ingrat, déjà. Se tirer dans les pattes n’apporte rien, je ne vois pas l’intérêt. » Létang, lui, veut une doublure complètement impliquée, « qui va augmenter le niveau d’exigence. Et puis, tout peut se passer. En cas de blessure, ce qu’on n’espère pas, ou de suspension, on doit avoir un numéro deux prêt à prendre la relève pour 10-15 matchs. »
Engagé en Europa League, Lille jouera sur tous les fronts et Bodart aura donc des chances à saisir. « Les matchs européens, c’est le genre de soirée qu’on aime, comme joueur, et pour animer la semaine, glisse-t-il. Je n’en ai plus connue depuis longtemps. »
Son dernier match européen remonte en effet à 2020, avec le Standard. Forcément interrogé sur son club formateur, l’ancien Rouche ne s’est pas trop étendu sur la situation du Standard new look: « Je suis ça de loin. Je n’oublierai jamais le Standard, mais c’est du passé et je n’ai pas trop envie de me casser la tête pour savoir ce qu’il s’y passe, j’ai assez à préparer ici (sourire). »
Il devait prendre part à un entraînement, en fin de journée, prendre des nouvelles de Thomas Meunier, qui vient de rentrer de vacances, et découvrir un noyau à forte connotation belge.