Après 60 ans, la qualité du sommeil est importante. De ce fait, les médecins recommandent de dormir un nombre d’heures précise. On vous dévoile tous les détails sur le sujet.

Le sommeil après 60 ans ne doit pas être négligé, surtout que 30% des seniors souffrent de l’apnée du sommeil. Malgré les changements naturels du rythme biologique liés à l’âge, il reste indispensable pour la santé physique et mentale. Le sommeil devient souvent plus léger, entrecoupé de réveils nocturnes, mais cela ne signifie pas qu’il faut en réduire la durée. Au contraire, les besoins restent importants. Selon les médecins, les seniors doivent dormir entre 7 et 8 heures par nuit pour récupérer pleinement. Voici comment adapter vos habitudes et préserver la qualité de vos nuits tout en respectant les besoins spécifiques de votre âge.

Pourquoi le sommeil évolue après 60 ans ? Des réveils plus fréquents et plus marquants

Avec l’âge, le sommeil devient plus fragmenté. Le Dr Marc Rey explique que le cerveau des seniors ne dort plus de manière homogène. Certaines zones restent actives pour traiter les informations, ce qui provoque des éveils plus fréquents. Chaque cycle de sommeil durant environ 90 minutes, ces réveils sont plus marquants après 60 ans. On en garde donc davantage le souvenir, ce qui donne l’impression d’un sommeil moins réparateur. Pourtant, ces interruptions sont normales, et ne signifient pas que le repos est inefficace si la durée globale reste suffisante.

Un sommeil profond naturellement réduit

Le sommeil lent profond, essentiel à la récupération, diminue naturellement avec l’âge. Ce phénomène est dû à une modification de l’activité cérébrale. Le sommeil profond devient plus léger, moins constant, et certaines phases peuvent même disparaître temporairement. Cela n’indique pas un mauvais sommeil, mais un fonctionnement cérébral différent, souligne Le Journal des Femmes. Cette transformation n’est pas pathologique, tant que le corps récupère. Il est donc important d’ajuster ses attentes : un sommeil de qualité ne signifie pas forcément un sommeil sans réveil, mais un sommeil dont on se réveille reposé.

Des besoins qui restent élevés malgré l’âge

Contrairement aux idées reçues, les seniors ne doivent pas réduire drastiquement leur temps de sommeil. Entre 60 et 64 ans, il est recommandé de dormir entre 7 et 9 heures. Après 65 ans, l’idéal est de conserver entre 7 et 8 heures de repos. Ces durées permettent une récupération optimale des fonctions cognitives et physiques. Certaines personnes dorment naturellement moins, mais la qualité reste primordiale. Un bon sommeil se reconnaît à un réveil sans fatigue excessive. C’est un indicateur plus fiable que la durée stricte des nuits.

Conseils pour mieux dormir en vieillissant Les bonnes pratiques à adopter dès le soir

Une bonne hygiène de vie favorise un sommeil de qualité. Il est recommandé d’éviter les écrans avant le coucher, de maintenir un horaire de sommeil régulier, et de privilégier une ambiance apaisante dans la chambre. Un dîner léger, une activité calme en fin de journée, ou une infusion relaxante peuvent aider à l’endormissement, mais aussi la consommation de ce fruit. Il est aussi conseillé de limiter les excitants après 16h. En respectant ces règles simples, les réveils nocturnes sont souvent réduits, et la qualité du repos s’améliore progressivement, même en présence d’un sommeil plus léger.

Le rôle de la sieste en journée

Pour compenser les nuits moins récupératrices, une courte sieste quotidienne peut être bénéfique. Elle permet de recharger ses batteries sans perturber le sommeil nocturne, à condition qu’elle soit bien calibrée. Les spécialistes recommandent une sieste de 15 à 20 minutes maximum, à prendre entre 13h et 14h. Elle ne doit jamais dépasser 30 minutes pour éviter un effet contre-productif. Bien utilisée, cette pause permet d’atténuer les effets de la fatigue liée à l’âge et d’améliorer la concentration et l’humeur tout au long de la journée.

Prendre en compte les troubles liés à l’âge

Divers facteurs médicaux peuvent nuire au sommeil chez les seniors : douleurs articulaires, bouffées de chaleur, troubles urinaires ou respiratoires. Ces désagréments perturbent le cycle naturel de sommeil. Une prise en charge médicale adaptée peut améliorer la qualité des nuits. Il est aussi utile de consulter un spécialiste si les insomnies deviennent trop fréquentes. Le Dr Marc Rey, président de l’INSV, recommande une approche globale mêlant hygiène de vie, traitement des pathologies associées et adaptation des habitudes de repos pour préserver un sommeil réparateur après 60 ans.