Ici, on l’appelle «Nigel». Pas «Nigel Farage», «Monsieur Farage», ni même «Farage» tout court. Juste «Nigel», comme un certain «Boris» avant lui, cet autre visage de la campagne pour le Brexit, dont il a comblé le vide, au rayon populiste de la scène politique britannique. Et ici, c’est Clacton-on-Sea, une cité balnéaire vieillissante et appauvrie, au bout de la ligne ferroviaire. Une heure et vingt-six minutes de train depuis la gare de Liverpool Street à Londres mais un pays complet de distance entre les deux.

Le 4 juillet 2024, lors des dernières élections législatives, la circonscription de Clacton permettait à Nigel Farage de faire son entrée à la Chambre des communes