Si l’affaire s’est retrouvée devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc, ce jeudi 3 juillet 2025, c’est parce que le siège social du média Frontières se trouve… à Quessoy, d’où est originaire le directeur de la publication. Erik Tegnér était prévenu, à ce titre, dans ce dossier qui oppose sa publication à l’Ordre des avocats de Rennes, et plus précisément à deux avocates rennaises. Elles reprochent au titre d’avoir publié, le 30 janvier 2025, dans une enquête intitulée « Invasion migratoire : les coupables », leur nom ainsi que leur adresse professionnelle. Frontières avait ainsi publié une liste de 60 conseils œuvrant pour le droit des étrangers.

Procès renvoyé

Le Conseil national des barreaux (CNB) avait immédiatement saisi le parquet et plusieurs avocats ont déposé plainte pour diffamation. Le procureur, à l’audience briochine de ce jeudi, a requis la nullité de la citation à comparaître visant Frontières, estimant qu’elle n’était pas assez précise. « Mes consœurs ont, dans cet article, été accusées, ainsi que la justice en général, de participer à la déchéance de l’État et de s’enrichir sur le dos des étrangers, a répondu leur avocat, Me Antoine Hellio. Je ne peux pas entendre que les propos ne sont pas assez étayés. » L’affaire a finalement été renvoyée au mardi 30 septembre 2025.