Une maison dans les Pouilles devient la résidence d’un architecte
L’architecture des Pouilles ? Elle est si belle et si prisée qu’elle en devient presque banale ces dernières années. Mais ici, à Carovigno, près d’Ostuni, c’est une tout autre histoire. Luca Baldazzi, architecte italien fort d’une longue expérience en Suisse, a transformé une bâtisse abandonnée depuis longtemps, que personne ne voulait, en la maison de ses rêves – comme il l’avait déjà fait à Salento en réhabilitant le Palazzo Edmondo en oasis d’hospitalité.
« C’est une grande maison, d’environ 150 mètres carrés, avec autant d’espace réparti entre les jardins et les terrasses. Et pourtant, elle se vit comme une petite maison », explique Baldazzi. « Pour passer d’un espace à un autre, il faut toujours sortir, ce qui explique pourquoi elle est restée invendue pendant des années. Personne ne voulait même la visiter. Moi, au contraire, je suis tombé amoureux de ce concept. »
Développée selon une distribution pensée par Baldazzi, la maison se présente comme un archipel de petits espaces séparés, chacun avec sa fonction et son autonomie, tout en donnant une impression d’ensemble harmonieuse : « C’est finalement une maison de 300 mètres carrés, où les espaces intérieurs et extérieurs s’interconnectent et se fondent grâce à l’ameublement : les mêmes luminaires dans le salon, le tapis sur la terrasse… Il y a la salle à manger avec la cuisine, puis on sort dans la cour pour entrer dans le salon. À côté, un jardin, et je suis pratiquement entouré de verdure », raconte-t-il.
Dans le salon, canapé Sesann (Tacchini), lampe Chiara Grande de Mario Bellini (Flos).
Sur le mur, Alphabetic Worries d’Adam Lupton. Chaise Butterfly (Knoll). Lampe de table d’Isamu Noguchi.