Par
Laure Gentil
Publié le
3 juil. 2025 à 17h37
Les municipales sont dans un an et c’est le chaos chez Les Républicains de Nantes. Deux candidats s’entredéchirent pour représenter le parti à l’élection : Julien Bainvel, conseiller municipal d’opposition, adoubé par Laurence Garnier, et un autre conseiller municipal Foulques Chombart de Lowe.
Durant une visioconférence le 29 juin dernier réunissant les membres du bureau départemental des Républicains, ces derniers ont exprimé leur préférence pour Julien Bainvel. Ce jeudi 3 juillet, les deux candidats doivent être auditionnés par le bureau et un vote doit avoir lieu. Le nom qui recueillera le plus de voix sera transmis à la Commission nationale d’investiture (CNI) du parti.
Or Foulques Chombart de Lowe demande, lui, une primaire, et cite l’article 40 des statuts des Républicains qui stipule que la CNI est compétente pour « attribuer, après consultation des adhérents concernés, les investitures ou le soutien du Mouvement aux élections municipales dans les communes de plus de 30 000 habitants et les chefs-lieux de département ». Sans une primaire, l’élu menace de se présenter quand même.
Une Commission un peu tardive ?
Auprès d’actu Nantes, Julien Bainvel rappelle que la Commission pourrait décider le 9 juillet d’investir un candidat ou de reporter sa décision. « Moi ce que je souhaite c’est qu’au regard du calendrier, on avance et que LR choisisse son candidat pour être opérationnel à la rentrée de septembre », indique le candidat à la mairie. Julien Bainvel regrette toutefois que la CNI ne se soit pas réunie fin juin.
Ce regret est partagé selon lui par plusieurs de « ses collègues » qui soutiennent sa candidature et « viennent d’horizons différents » : Sarah El Haïry, Mounir Belhamiti (Renaissance), Valérie Oppelt (Renaissance), Laurence Garnier (LR), Pauline Weiss (Union Centriste) et Anne-Sophie Lamberthon-Guerra (Centristes).
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Julien Bainvel annonce d’ailleurs clairement son souhait de binôme avec Sarah El Haïry (MoDem), actuellement haute-commissaire à l’Enfance.
La prochaine étape c’est la désignation d’un candidat pour les Républicains, ensuite nous aurons l’occasion d’expliquer comment cela va se traduire concrètement, en termes de binôme et de construction entre la ville et la métropole.
Julien Bainvel
« Il n’y a pas de sujet »
Il nie toute division entre lui et la présidente de région, Christelle Morançais. La publication d’une photo sur le réseau social X – où apparaissent Christelle Morançais, Guillaume Richard et Foulques Combart de Lowe – ne l’émeut pas particulièrement.
« Heureusement que je ne prends pas des photos à chaque fois que je suis avec elle sinon je passerais ma vie à poster sur les réseaux sociaux », ironise-t-il même. « Pour moi il n’y a pas de sujet. »
L’élu nantais rappelle qu’il est dans la majorité régionale et qu’il a travaillé pour rassembler « LR, UDI, Modem, Renaissance, Nouveau Centre et sans étiquettes ». Il insiste : « cela n’aurait pas de sens qu’Horizons ne soit pas dans ce rassemblement ».
« Mon adversaire c’est Johanna Rolland »
Julien Bainvel semble très sûr de sa nomination par le CNI. « Une fois la décision prise par la Commission, il faudrait que Foulques nous rejoigne aussi ». Il l’affirme pour « gagner Nantes », il faut « l’union dès le premier tour ».
Il ne faut pas se tromper d’adversaire. Mon adversaire c’est Johanna Rolland et sa majorité. Il faut lutter contre le déclassement de la ville et réenchanter Nantes. On doit être capable d’une liste d’union la plus large possible.
Julien Bainvel
Le candidat aux municipales assure s’adresser aussi au « centre gauche qui ne se reconnaît pas dans ce que Johanna Rolland fait de la ville de Nantes et ne veut pas d’alliance avec La France Insoumise ».
Devant le risque de voir Foulques Chombart de Lowe faire cavalier seul, Julien Bainvel préfère temporiser mais aussi mettre en garde :
Mon objectif, c’est qu’il puisse nous rejoindre dans la dynamique qu’on a créée. Après, il faudra qu’il assume ses responsabilités, il fait partie d’une famille politique qui va prendre une décision, j’espère qu’il la respectera. Dans ce cas-là, il aura toute sa place à nos côtés.
Julien Bainvel
« Je suis le chef d’orchestre d’une équipe », a-t-il déclaré à actu Nantes. « Il y a de la place pour tous les musiciens ».
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