C’est le bouquet final de la saison 2024/2025. Du 9 au 12 juillet, l’opéra de Wolfgang Amadeus Mozart Les noces de Figaro s’invite à Saint-Guillaume dans le cadre des Barbecues lyriques, passés en peu de temps – comme c’est souvent le cas ici – au rang d’incontournable rendez-vous du début d’été.

Avec les solistes de l’Opéra de Paris

En charge de la mise en scène, le directeur artistique de Passions Croisées, Guillem Aubry, a vu les choses en grand. Côté casting, d’abord. Le public pourra entendre trois solistes de l’Opéra de Paris : Kseniia Proshina incarnera Suzanne, la femme de chambre ; Andres Cascante le comte et Margarita Polonskaya la comtesse… « Avant qu’elle ne reprenne le rôle au Palais Garnier, les 25 et 27 décembre ! » précise-t-il, plutôt fier d’avoir décroché cette « avant-première ». Pour compléter la distribution et dans le rôle de Figaro, on retrouvera Louis de Lavignère (Académie Jarrousky et Opéra Fuoco). « Quatre artistes de très grand talent ! » avec qui Guillem Aubry est impatient de travailler.

Costumes et décors sont à l’envi. Les premiers sont signés Marguerite Woerlé et mettent à l’honneur « d’imposantes robes, dans un pur style XVIII e  siècle ». Passions Croisées a aussi fait bon usage de la vente de costumes proposée samedi 28 juin par l’Opéra du Rhin, en acquérant une douzaine de pièces et accessoires. Pour ce spectacle, mais aussi pour les prochaines productions, dont un Barbier de Séville et le Didon et Enée proposé lors du banquet de la Saint-Valentin.

Côté décors, Guillem Aubry a lui-même mis la main à la pâte. Soutenu par l’infatigable équipe de bénévoles, il a investi la tribune de l’orgue, reculé tout au fond sur ses rails pour l’occasion. « Une fois par an au moins, nous essayons de faire monter le public », explique-t-il. La tribune accueillera un lit à baldaquin habillé de lourds rideaux de velours, pour figurer la chambre de la comtesse. Mais aussi un secrétaire, quelques objets d’époque chinés et une belle reproduction d’un tableau d’Élisabeth Vigée Le Brun peinte par ses soins (!).

Les mercredi 9, jeudi 10 et samedi 12 juillet dès 19 h, l’apéritif sera servi dans les jardins. « Puis le public montera à la tribune d’orgue pour 45 minutes de spectacle », explique-t-il. Il retravaillé et condensé les actes I, II et III – qui se tiennent respectivement dans la chambre de Suzanne, de la comtesse et une pièce du palais – pour qu’ils respectent le temps imparti. « J’ai aussi beaucoup travaillé l’humour. Parce que Mozart, en plus d’être un génie musical, était aussi très théâtral. Les Noces de Figaro , quand on y réfléchit, c’est du théâtre de boulevard avant l’heure ! Avec d’un côté, le jeune couple qui s’installe ; de l’autre, le vieux couple qui fait sa séance de thérapie », analyse-t-il.

L’opéra, en italien, sera surtitré en français (sur une grande « télé mobile » en test pour l’occasion). Quant à Cyril Pallaud, il sera à l’orgue et au clavecin. À 20 h 45, place au barbecue, servi dans les jardins en lien avec la Maison Klein. Puis à 22 h, la deuxième partie du spectacle investira ces mêmes jardins, relookés « à la française » pour être dans le thème. Desserts et fruits frais clôtureront la soirée vers 22 h 15. Attention, la jauge en tribune étant limitée, les trois dates affichent déjà presque complet, même si les retardataires pourront se consoler en assistant à la générale musicale, le 6 juillet.

Barbecues lyriques, les 9, 10 et 12 juillet à 19 h, église Saint-Guillaume, 1, rue Munch à Strasbourg. Tarif unique (hors boissons) : 48 €. Générale musicale le 6 juillet à 20 h : plein tarif 20 €, réduit 6 €, gratuit pour les membres de Passions Croisées. Un concert (réservé aux clients de l’hôtel) est aussi programmé à la Cour du Corbeau le 7 juillet à 20 h. Réservations : www.passions-croisees.com, ou à la Conciergerie solidaire, 11 rue Mercière à Strasbourg.