La ville de Châlons-en-Champagne (Marne) a livré ce vendredi 4 juillet les contours de son futur musée du cirque. Ambitieux, ouvert à tous, ce musée doit ouvrir en 2029 et coûtera 32 millions d’euros. L’architecte choisi a précisé les contours du projet.

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Elle se rêvait en capitale du champagne, ce sera finalement la capitale du cirque. La ville de Châlons-en-Champagne (Marne) a officialisé le 4 juillet son vaste projet de musée du cirque attendu pour 2029. Elle qui accueille déjà le pôle national du cirque, le PALC, renforce désormais cette identité circassienne.

Sur 103 candidatures, un cabinet d’architecte parisien a été retenu pour construire ce gigantesque musée. D’ici 2029, Alain Moatti sera le chef d’orchestre de la construction de cet établissement qui se veut unique au monde. Un projet ambitieux pour retrouver ou révéler une nouvelle identité pour cette ville située à moins d’une heure de Reims. « C’est né d’une rencontre entre un lieu et un programme ». L’architecte choisi ne connaissait pas cette ville, aujourd’hui désertée par les militaires, jadis nombreux dans les casernes.

Ce futur musée du cirque veut offrir un espace vivant de spectacle dédié au cirque avec des artistes à l’intérieur. « C’est unique, car on allie musée et lieu de vie artistique », précise l’architecte. Le bâtiment se veut « iconique ». À la fois ouvert et entouré de grands rideaux blancs qui ferment le volume du bâtiment. Un hommage à Picasso, et au spectacle, pour échapper à l’apesanteur. Le gabarit du musée répondra aux autres bâtiments du site, une ancienne caserne militaire. L’acoustique sera également un point fort du musée.

Un musée unique au monde selon les promoteurs du lieu. « Il y aura une collection extraordinaire avec une visite dynamique. Car le corps du visiteur sera engagé, il découvrira les arts du cirque de la loge à l’équilibriste. C’est un défi de créer ce genre de musée. Les musées qui existent sont conventionnels. La scénographie sera pensée pour être vivante », selon les architectes du projet. L’enjeu d’un lieu comme celui-ci, c’est que le visiteur ait envie de rester et de partager son émotion.

L’architecte a dans son palmarès le réaménagement d’un pavillon au premier étage de la Tour Eiffel à Paris. Avec des contraintes monumentales sur une surface totale de 4260 m2. Gage de sérieux pour la ville de Châlons qui souhaite par ce projet, illustrer son renouveau, tourné vers la culture et les arts du cirque. Elle accueille déjà le centre national des arts du cirque.

La facture d’un tel projet est élevée : 32 millions d’euros. Livraison en 2029, si tout va bien. « On a voulu trois fonctions : patrimoniale, création et diffusion, précise le maire de Châlons-en-Champagne. On souhaite mélanger ces fonctions, pour une approche différente. On mêle l’histoire et la création. Le spectateur pourra découvrir des œuvres à la fois historiques et actuelles ». Le festival Furie évolue des arts de la rue vers le cirque. Notre volonté avec la Région et l’Etat c’est d’aller plus loin et associer l’ensemble de la population du secteur avec une dimension de cirque social, d’éducation, et d’amateurs. Avec la possibilité des accueils des artistes, les loger…

Les habitants de la région seront aussi invités à vivre cette identité circassienne, espère l’élu local. D’où la volonté d’une programmation populaire et d’en faire un lieu d’excellence. Le nouveau bâtiment devra être la proue du projet. Une dizaine d’emplois seront créés pour faire fonctionner le site. Cela va générer en revanche de l’activité économique, assure le maire. Les travaux doivent commencer au début de l’année 2028.