Par

Jean-Marc Aubert

Publié le

4 juil. 2025 à 21h59

C’est la 81ème noyade et le 19ème décès depuis la mi-mai dans l’Hérault : ce vendredi 4 juillet 2025, en matinée, une bouée-pneu a chaviré dans le fleuve Hérault, à la cascade parapluie, entre Saint-Jean-de-Fos et Puéchabon. Un sexagénaire est mort noyé sous les yeux de son amie.

Nouveau drame, cette fois dans les eaux intérieures : dans des circonstances qui font l’objet d’une enquête des gendarmes de la compagnie de Lodève, un Montpelliérain âgé de 63 ans est mort noyé, sur le site naturel magnifique de la cascade parapluie, dans le fleuve Hérault, entre la plage du Pont du Diable et Puéchabon, à l’ouest de Montpellier.

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La victime se trouvait dans une bouée-pneu gonflable, avec sa compagne du même âge, quand elle a soudain chaviré. Si cette dernière a pu sortir de l’eau et être sauvée au stade 2 de la noyade, qui en comptent 4 -voir ci-dessous-, son concubin a disparu dans le fleuve.

Des baigneurs l’ont sorti du fleuve et lui ont prodigué les premiers soins d’urgence jusqu’à l’arrivée des sapeurs-pompiers d’Aniane et d’un médecin à bord de l’hélicoptère de la Sécurité civile Dragon 34 qui ont poursuivi des massages cardiaques, en vain, il a été déclaré décédé sur les lieux. Sa compagne, en état de choc, a été transportée au CHU de Montpellier. 

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Ce drame survient au lendemain du coup de gueule du préfet de l’Hérault, lors de l’inauguration du poste de secours rénové du Point Zéro, à La Grande-Motte : il a appelé à la prudence les baigneurs en mer, dans les piscines et sur les sites d’eaux intérieures, après un lourd bilan, alors que l’été débute à peine.

Les quatre stades cliniques 

Comme le préfet l’a rappelé ce jeudi, les équipes de secours distinguent quatre stades cliniques de la noyade, classés par ordre croissant de gravité.

Stade 1 : l’aquastress
La première phase de la noyade est l’aquastress, un accident aquatique sans inhalation liquidienne. A ce stade, la victime panique, a des gestes désordonnés, et répond au stress émotionnel et physique par une hyperventilation, une tachycardie, des frissons et des tremblements.

Stade 2 : la petite hypoxie

Vient ensuite la petite hypoxie, une phase durant laquelle une petite quantité d’eau a été inhalée au niveau des poumons. L’individu est toujours conscient, à la surface de l’eau, mais commence à être épuisé. Il tousse et souffre d’hypothermie, une baisse anormale de la températuredu corps, qui va entraîner une cyanose, une coloration bleuâtre de la peau.

Stade 3 : la grande hypoxie

La troisième phase de la noyade est la grande hypoxie. Dans cette situation, la victime a inhalé une grande quantité d’eau et ne se maintient plus à la surface. Elle est comateuse ou obnubilée, et présente une détresse respiratoire aiguë, une arythmie, et un collapsus, une diminution pathologique de la tension artérielle.

Stade 4 : l’anoxie
Le dernier stade, l’anoxie se caractérise par la présence d’une grande quantité d’eau dans l’estomac avec un nombre élevé d’alvéoles lésées, entraînant une inefficacité respiratoire. Le sujet est victime d’un arrêt cardiorespiratoire, une urgence vitale, ou dans un coma aréactif.

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