Par
Ivan CAPECCHI
Publié le
4 juil. 2025 à 16h41
; mis à jour le 4 juil. 2025 à 16h45
Jeanne Barseghian entre dans la course. Jeudi 3 juillet 2025, la maire écologiste de Strasbourg a annoncé, devant des soutiens, son intention de briguer un second mandat lors des élections municipales de 2026.
Sans déclarer officiellement l’ouverture de sa campagne, Jeanne Barseghian dit vouloir poursuivre le travail engagé avec ses partenaires. Entretien.
« Le cap que nous nous sommes fixés est plus que jamais d’actualité »
Actu : Pourquoi avoir fait le choix de vous représenter ?
Jeanne Barseghian : Cela me paraissait important de confirmer mon envie de continuer d’exercer cette fonction pour laquelle je prends beaucoup de plaisir au quotidien. J’ai la conviction que le cap que nous nous sommes fixés en 2020 est plus que jamais d’actualité, qu’il s’agisse de l’urgence climatique ou sociale. La canicule, et ses conséquences, notamment en termes de bouillores thermiques, en est une illustration récente. On voit bien qu’on se doit d’accélérer la transition, le Haut Conseil pour le climat (HCC) a d’ailleurs appelé jeudi à un sursaut collectif.
« La dimension citoyenne sera une composante forte de la future équipe »
En 2020, vous aviez présenté une liste issue de la société civile. Allez-vous appliquer la même chose en 2026 ?
J.B. : La dimension citoyenne était particulièrement importante en 2020, je souhaite que cela reste une composante forte de la dynamique et de la future équipe. Plus de la moitié de mes collègues de la majorité ne sont pas encartés. Cet engagement de renouveau des pratiques démocratiques est toujours d’actualité. Une partie de l’équipe sortante sera maintenue mais il y aura aussi une part de renouvellement, tout cela se précisera dans les prochains mois. Je suis convaincue qu’un rassemblement des forces de gauche, écologistes et citoyennes, fait pleinement sens à Strasbourg.
Vidéos : en ce moment sur Actu« Une opposition de façade »
L’opposition a réagi à votre annonce. Par exemple, le parti Renaissance parle d’un « mandat marqué par l’inaction, les divisions et les renoncements »…
J.B. : Ce que je constate dans la vie de tous les jours, ce sont plutôt des personnes qui plébiscitent les transformations en cours, comme l’augmentation du budget de l’Education, le recrutement d’ATSEM [Agent territorial spécialisé des écoles maternelles], la mise en place de l’ordonnance verte, le réaménagement de places, la création de trottoirs ou de pistes cyclables… Lors des conseils municipaux, la majorité des points sont adoptés par l’opposition. Je suis convaincue qu’il y a des désaccords sur le fond, mais il y a aussi, dans une certaine mesure, une opposition de façade.
« Je serai maire à 100 % jusqu’à la fin du mandat »
Vous dites être prête pour 2026 mais ne pas vouloir encore entrer en campagne, n’est-ce pas contradictoire ?
J.B. : Effectivement, je ne compte pas entrer en campagne immédiatement. L’élection, c’est dans huit mois. Il y a encore fort à faire, et je compte bien être maire à 100 % jusqu’au bout du mandat. Pour moi, le temps de la campagne n’est pas encore venu.
« Être maire, c’est une immense responsabilité mais aussi une fonction passionnante »
Au début de cet entretien, vous disiez prendre beaucoup de plaisir dans votre fonction de maire, qu’entendez-vous par là, concrètement ?
J.B. : Être maire, c’est à la fois une immense responsabilité mais aussi une fonction passionnante. D’abord, il n’y a pas de temps mort, on est dans l’action 24h/24, 7 jours sur 7. J’aime la grande diversité des missions de maire. Le matin, on peut être avec des habitants autour d’un potager collectif et, l’après-midi, ouvrir les assises européennes de la transition énergétique au parlement européen. C’est captivant, car Strasbourg n’est pas une ville comme les autres, elle a cette identité européenne très forte qui m’est très chère. Être tous les jours dans la proximité avec les habitants et en prise avec les enjeux européens, c’est absolument passionnant.
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