Qui aurait dit que le mode de scrutin des municipales à Paris, Lyon et Marseille, en vigueur depuis 1983, finirait par être modifié ? En début d’année, c’était la surprise du chef du gouvernement François Bayrou, qui a tenu malgré les oppositions des socialistes parisiens et de la droite marseillaise, le refus du Sénat et les menaces de censure constitutionnelle.

Ce lundi 7 juillet, la réforme de la loi PLM, qui instaure un double scrutin (l’un pour élire le conseil municipal central, l’autre pour les conseils d’arrondissements), devrait bel et bien être définitivement adoptée : une majorité baroque, composée à la fois des députés Renaissance, RN et LFI, s’est dessinée au palais Bourbon qui a le dernier mot au Parlement. L’ultime examen du Sénat, le surlendemain, ne devrait avoir valeur que d’avis, après l’échec de la commission mixte paritaire avant toute négociation, le 24 juin.

Mais avant d’être promulguée, la loi devra passer au scanner du Conseil constitutionnel. Lors des débats, plusieurs motifs sérieux de censure avaient été soulevés : la prime majoritaire et dérogatoire de 25% pour la liste gagnante (elle est de 50% dans les autres communes de France), l’organisation de trois scrutins simultanés à Lyon ou encore le cumul des comptes des campagnes pour la mairie centrale et les mairies d’arrondissements.