Au-delà de louer son bilan professionnel et à la tête de l’OL, le maire écologiste de Lyon n’avait guère de cartouches à distribuer.
Mais la donne a changé, avec la prolifération d’attaques le visant. Et la dernière en date a fait sortir l’édile de ses gonds.
Car Jean-Michel Aulas surfait cette semaine sur la vague caniculaire pour accuser les écologistes d’inaction. « Que fait la majorité écologiste ? Plutôt que de végétaliser, elle bétonne. Plutôt que d’isoler les bâtiments anciens, elle investit dans des structures métalliques qui aggravent les îlots de chaleur. Résultat : plus de chaleur, plus de pollution, moins de solutions », déclarait-il.
Absent de X (ex-Twitter) depuis son départ après l’élection de Donald Trump, Grégory Doucet a choisi Instagram pour répondre à son adversaire, sans le citer.
Le premier magistrat de Lyon a d’abord choisi d’utiliser une communication injuste, celle d’accuser quelqu’un qui n’est pas élu de ne pas avoir d’impact sur la vie des Lyonnais : « L’écologie, il y a ceux qui en parlent et il y a ceux qui la font », « Pendant que certains polémiquent, nous agissons »… Dans une joute verbale avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes ou une autre collectivité, l’argument aurait été davantage recevable.
Grégory Doucet embraye ensuite sur ce qui l’a poussé à prendre la parole : « Depuis plusieurs jours, j’entends mensonge sur mensonge. A en croire certains, les écologistes seraient devenus responsables du réchauffement climatique. Ce renversement du réel traduit un cynisme politique préoccupant. Il est temps de rétablir les faits ».
Et l’édile lyonnais de citer les actions menées « pour permettre à tous de continuer à vivre dignement en ville », en combinant celles de la Ville mais aussi de la Métropole.
Ainsi, Grégory Doucet se félicite d’avoir depuis 5 ans planté 11 800 arbres, identifié 750 lieux frais à Lyon, installé l’oeuvre d’art Tissage Urbain place Bellecour, investi 400 millions d’euros dans la rénovation thermique et énergétique des bâtiments et rénové de nombreuses écoles.
« Nous assumons, chaque jour, notre responsabilité face à l’urgence climatique. Pour aujourd’hui. Pour demain. Pour Lyon », conclut le maire remonté.