Par

Bastien Grossin

Publié le

5 juil. 2025 à 18h04

À quelques jours des grandes vacances, on préparait déjà la rentrée à Lille (Nord), le 2 juillet. Dans l’espoir de trouver un brin de fraîcheur, c’est dans le Grand Carré Pierre-Mauroy de l’hôtel de ville qu’une centaine d’enfants était rassemblée. Au programme : découpage, couture ou dessin, sous l’œil de parents et d’animateurs, tous réunis pour l’opération « Up’Sac Lille ». L’objectif : réparer et customiser des sacs, trousses et cartables, pour prolonger leur usage. « C’est une façon de redonner du sens à des objets qu’on remplace trop vite », résume Charlotte Brun, première adjointe au maire.

Des fournitures prises en charge par la ville de Lille

Depuis 2021, la Ville de Lille prend en charge l’intégralité du coût des fournitures scolaires pour les 12 000 élèves de maternelle et de primaire. Chaque établissement perçoit une dotation en fonction du nombre de classes et d’élèves, ce qui permet aux enseignants d’avoir toujours la liberté dans le choix des fournitures demandées.

“Les familles n’ont plus à débourser un centime pour les fournitures scolaires. On leur demande seulement un cartable vide, une trousse vide, et éventuellement un agenda”, explique Charlotte Brun.

Si cette mesure est déjà une avancée sociale, la mairie compte bien en faire aussi une avancée écologique. La collectivité encourage d’abord les établissements à favoriser des fournitures labellisées.

Françoise, bévole de l'association Bien vivre ensemble, a cousu plus d'une dizaine de trousses dans la journée.
Françoise, bévole de l’association Bien vivre ensemble, a cousu plus d’une dizaine de trousses dans la journée. ©Bastien GrossinCartables et trousses de seconde main

L’opération Up’Sac vient compléter cette politique. Sur place, les enfants peuvent choisir un cartable de seconde main et ensuite le personnaliser. Mais aussi s’approprier des trousses, des pochettes toujours dans une optique de récupération. “On veut montrer qu’un cartable peut durer toute l’école élémentaire, s’il est bien entretenu et réparé », ajoute la première adjointe.

Patrick, ou « Patoche » pour les enfants, est animateur depuis une vingtaine d’années à Lille. Il participe au rendez-vous pour la troisième année consécutive. « Il y a un atelier de récup’ un peu plus loin qui fait des pochettes, et ensuite les enfants viennent ici pour les customiser. »

De l’autre côté de la salle, Françoise participe à l’événement pour la première fois avec l’association Pour bien vivre ensemble : « Nous, on fait des trousses à partir de simili cuir. Les enfants choisissent le motif qu’ils préfèrent et on les fabrique ensuite. » Lorsqu’on l’interroge sur le nombre de trousses réalisées dans la journée, elle sourit : « Je ne sais plus exactement. Je dois en être au moins à ma douzième ou treizième. »

L’atelier se veut ludique, mais l’enjeu est réel : alléger les dépenses des familles, tout en favorisant la seconde main, pour repenser notre rapport à la consommation.

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