Dominés et peu inspirés offensivement, les Dragons Catalans ont pris une nouvelle claque en Angleterre ce samedi, à Wakefield (44-6). Un écart entre deux équipes qui visent le Top 6 qui en dit long sur le travail qu’il reste à fournir dans le jeu si les Dracs veulent retrouver leur standing.
On prend les mêmes et on recommence : c’est sans doute ce que pensait, et espérait, le staff des Dragons Catalans, ce samedi, à Wakefield. En alignant les mêmes hommes, à un retour près, celui de Chris Satae sur le banc, que face à Huddersfield la semaine dernière où les joueurs de Joel Tomkins avaient renoué avec la victoire et la manière (32-0), les Dracs pouvaient espérer surfer sur quelque chose de positif. Il n’en a rien été (44-6). Loin du Pays catalan, pas grand-chose ne va de toute façon pour ces Dragons cette saison.
Dans un Diy Kitchens Stadium très (trop) hostile, les coéquipiers d’un Julien Bousquet désormais à 300 matches en sang et or n’ont que peu existé. Notamment en première période. Si pendant les 10 premières minutes, derrière un Romain Navarrete et un Oliver Partington en vue, les Dragons ont eu la possession, tout a fini par se déliter. Wakefield a confisqué le ballon, complété quasiment deux fois plus de chaînes et, surtout, inscrit cinq essais… Si le premier, de l’ouvreur Max Jowitt, vient d’un bel exploit du poison Corey Hall (2e), et le deuxième d’une action rapide parfaitement menée avec deux ballons donnés sur le pas (Luchlan Walmsley, 15e), les trois autres sont sans doute la traduction d’un manque de confiance, de repères, ou tout simplement d’un écart encore à combler entre les équipes à ce jour calibrées pour le Top 6 et les Dragons.
Deux ballons récupérés dans les airs dans les 10 mètres au bout des six tenus ont vu d’abord Josh Rourke (18e) prendre le cuir sur la tête de Sam Tomkins et aplatir, puis Corey Hall profiter du désordre proche de la ligne pour repiquer petit côté et servir Luchlan Walmsley pour le doublé (22e). La réaction des Dragons ? Trop faible. Ils ont tenté de faire ce que Wakefiel a parfaitement maîtrisé, c’est-à-dire des passes au contact. Seulement à trois reprises cela a fonctionné, contre onze sur l’ensemble du match pour les Anglais. La première des trois s’est terminée en contre et en carton jaune pour Sam Tomkins.
Bonne entame de seconde mi-temps, puis plus rien
Une première mi-temps cauchemardesque en somme, ponctuée par un ballon mal maîtrisé au sol et offert derrière la ligne à Josh Griffin (33e). Et peu importent les intentions mises en début de seconde période, qui étaient bien meilleures, le mal était fait, l’écart trop important. En quelques minutes, les Dragons avaient déjà davantage proposé dans les 20 mètres anglais que lors des 40 premières minutes. Tevita Pangai Junior a conclu ce temps fort (47e). Mais il n’a pas relancé le suspense : Josh Rourke venait d’inscrire son doublé sous les poteaux (42e). Huit essais à un, au final, avec ceux du demi de mêlée Masson Lino (60e) et de l’ancien de la maison, Tom Johnstone (77e).
En Angleterre, l’addition reste salée pour les Dracs. Et qu’importent les hommes sur le terrain ou la petite dynamique naissante, les maux semblent les mêmes de l’autre côté de la Manche. Wakefield a semblé plus inspiré, plus puissant, plus prompt sur tous les ballons, forçant les Dragons à défendre durant le reste de la partie. Les Anglais ont terminé ce match avec plus de 60 % de possession, le double de courses et plus de 30 ballons joués dans les 20 mètres catalans (contre 5 pour les Dracs). Cela en dit long encore du travail qu’il reste à fournir à Joel Tomkins et les siens. Après avoir soigné la cohésion et soudé un groupe qui ne s’est pas lâché ce samedi quand les joueurs de Wakefield se sont fait chambreurs et trop agressifs, entraînant des échauffourées, la qualité de jeu va devoir suivre pour définitivement revenir dans la course à la qualification, dans laquelle Wakefield figure plus que jamais. Et il ne reste plus que dix matches…