Christophe Fanichet regrette que les concurrents sur les lignes à grande vitesse ne desservent que des grandes villes, contrairement à la SNCF qui joue sur ses lignes bénéficiaires pour pouvoir desservir 200 villes en France.

Si la concurrence à la SNCF sur les TGV a le mérite de faire baisser les prix en desservant les grandes villes, elle semble en revanche négliger les plus petites. C’est ce qu’a critiqué ce matin le patron de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, au micro de BFM Business lors des rencontres économiques d’Aix-en-Provence.

« Sur le train à grande vitesse, il faut que la concurrence ne se fasse pas au détriment des territoires ». En clair, il reproche à ses concurrents de ne desservir que quelques villes en France. « Entre Paris et Lyon, je n’ai pas entendu qu’ils desservaient Mâcon ou Le Creusot. Il y a eu des annonces récemment sur l’Atlantique : je n’ai pas entendu qu’on desservait Angoulême, Poitiers, Châteauroux ou Tours. » Aujourd’hui, Trenitalia, principal concurrent de la SNCF dessert en France des villes telles que Paris, Lyon, Chambéry, Saint-Jean-de-Maurienne, Modane et Marseille depuis juin dernier. La Renfe elle, est plus prudente, s’est imposée sur des lignes internationales uniquement. Elle dessert Aix, Avignon Lyon et Marseille.


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« Les lignes bénéficiaires permettent à certaines métropoles d’avoir le TGV » 

Une stratégie totalement différente de celle de SNCF Voyageurs qui est présente dans 200 villes. « C’est unique en Europe et j’en suis fier ». « Les lignes bénéficiaires permettent à certaines métropoles d’avoir le TGV » explique-t-il. « Aujourd’hui, un tiers de mes lignes sont déficitaires, un tiers sont à l’équilibre et un tiers sont bénéficiaires. »

Pour le patron de SNCF Voyageurs, « l’ouverture à la concurrence doit permettre à toutes les villes et métropoles, petites ou grandes, d’avoir un TGV». Or «les concurrents arrivent uniquement sur les lignes bénéficiaires de la SNCF».