Publié le
6 juil. 2025 à 19h18
Tous les trois scrutent attentivement l’annonce du tracé du Tour de France chaque année.
Pascal Cambour, Angéline Coinon et Gérard Roy ont tous un attachement particulier avec la Grande Boucle.
Pour le président de la section cyclisme de l’Entente Gisorsienne, « c’est la course cycliste par excellence ».
La secrétaire des Guidons à Crampons du Val d’Hazey essaye chaque été d’assister depuis le bord de la route à « au moins trois étapes ».
Avant d’organiser le Tour de l’Eure junior, Gérard Roy, habitant d’Hacqueville, a monté « pendant 25 ans le résumé des étapes » pour France Télévisions.
Avec les jeunes de l’Entente Gisorsienne entre Gournay-en-Bray et Bézu-la-Forêt
Alors forcément, ils ne risquaient pas de manquer le retour en Normandie sept ans après le dernier passage de la Grande Boucle. Ces trois passionnés décryptent le parcours.
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Pascal Cambour sera le premier à voir passer le joyeux cortège du Tour de France.
« Nous avons prévu de nous rendre sur la route du Tour avec les jeunes entre Gournay-en-Bray et Bézu-la-Forêt. »
Pascal Cambour, président de la section cyclisme de l’Entente Gisorsienne
Le club de Gisors qui compte 45 licenciés a prévu de prendre place dans la Côte Blanche – « les coureurs devraient passer un peu moins vite que sur le plateau » – avant de revenir dans la capitale du Vexin normand pour regarder la fin de l’étape à la télévision.
Passage express sur le plateau
Celui qui organise chaque année la course Rouen-Gisors connaît bien le parcours que vont emprunter les coureurs. « C’est un parcours spectaculaire sur lequel il peut y avoir quelques surprises », estime-t-il.
Pour lui, une équipe bien organisée pourrait tenter, si le vent souffle, un mouvement de course en arrivant dans l’Eure.
Il est « possible qu’on ait une bordure (accélération brusque d’une équipe au-devant du peloton pour profiter du phénomène d’aspiration alors que le vent arrive de côté) sur le plateau » entre Gournay et la descente vers Les Andelys.
Une éventualité qui convainc peu Gérard Roy. « Il manque 10 ou 15 km pour qu’une bordure puisse réussir. Là, ça me paraît compliqué », explique celui qui compte bien se rendre du côté de Morgny.
« Je serai avec mes petits-enfants sur une partie haute, bien protégée pour assister au passage des coureurs. Il faut bien faire attention et avoir conscience que sur certaines routes, le peloton roule à 70 km/h. »
Gérard Roy
Du spectacle entre Les Andelys et la côte Jacques-Anquetil
Pour les deux amateurs de vélo, le scénario de la course pourrait se corser un peu plus tard.
« Les leaders et les baroudeurs qui visent la victoire d’étape devront être bien placés en quittant Les Andelys lorsqu’ils prendront la Côte de Fresne-l’Archevêque. »
Gérard Roy
Pascal Cambour reprend : « Le détour occasionné par la fermeture de la route menant à la côte du Thuit va imposer un passage par des routes étroites du côté de Cuverville et Heuqueville ».
Les coureurs de la Grande Boucle n’étant pas forcément habitués à rouler sur de tels terrains, « il pourrait se passer des choses ».
La descente de Pierreval puis la traversée de Pont-Saint-Pierre et Romilly-sur-Andelle jusqu’au pied de la Côte Jacques-Anquetil sera aussi à surveiller.
« Le pied est bien raide et après c’est plus roulant, mais ça ne devrait pas être trop compliqué pour ces professionnels. »
Pascal Cambour
Dans tous les cas, « il devrait y avoir du monde et il faut prévoir une expédition », selon Gérard Roy, pour assister à la première montée du Tour de la côte qui porte le nom du quintuple vainqueur de l’épreuve.
Une sortie sur trois jours
Angéline Coinon, ici au centre, membre des Guidons à crampons et passionnée du Tour de France, guidera la délégation du club du Val d’Hazey à l’arrivée de l’étape à Rouen. ©Archives L’Impartial
Les Guidons à crampons auraient pu décider de faire le court trajet jusqu’aux Andelys pour voir passer les coureurs. Mais ils ont fait un autre choix.
« On les aurait vus passer trop vite. Ça aurait été frustrant », estime Angéline Coinon.
La secrétaire du club de VTT a donc organisé une sortie sur trois jours.
« Nous partirons d’Aubevoye la veille de l’étape pour rejoindre un camping au-dessus de Rouen avant de descendre à pied le jour J. »
Ces dernières années, les vététistes du Val d’Hazey ont pris l’habitude de se placer à des endroits stratégiques pour assister aux courses cyclistes.
En août dernier, ils s’étaient positionnés dans la rue Lepic pour assister à la course olympique féminine. Pour l’arrivée à Rouen, la délégation des Guidons à crampons a choisi la Rampe Saint-Hilaire et ses forts pourcentages.
« On va essayer de nous trouver une place dans le dernier kilomètre, pas trop loin de l’écran géant pour suivre l’étape avec les commentaires du speaker puis assister au podium »
Angéline Coinon
Une arrivée spectaculaire à Rouen
Nos trois spécialistes préfèrent ne pas faire de pronostic sur le nom du vainqueur de l’étape. Néanmoins, ils sont unanimes : « Cela ne se terminera pas au sprint comme la dernière fois », résume Angéline Coinon, qui avait assisté à la victoire d’André Greipel quai Jacques-Anquetil en 2012.
« La Rampe Saint-Hilaire est trop dure. C’est un final pour les puncheurs ou les baroudeurs », estime Pascal Cambour.
Gérard Roy reprend : « C’est fini le temps des longues étapes de plaine » où l’on avait qu’à regarder les cinq dernières minutes.
« L’arrivée à Rouen sera plus spectaculaire que la dernière fois. Tout comme le sera l’arrivée sur les Champs précédée par la montée de Montmartre », se réjouit l’ancien technicien de France Télévisions.
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