Par

Béatrice Cherry-Pellat

Publié le

7 juil. 2025 à 15h22

C’est une bonne nouvelle pour les opposants au contournement Est de Rouen dont ils ne peuvent pas encore se féliciter.

Le 3 juillet dernier, le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a déclaré « réunir tous les acteurs du projet en septembre. S’il n’y a pas de consensus, il ne se fera pas ».

Le ministre a avancé le poids financier de la construction de cette autoroute – évaluée à près d’un milliard d’euros : « L’État est-il en capacité de le financer ? On s’aperçoit qu’il y a des solutions peut-être moins coûteuses et tout aussi efficaces ».

Décision rendue en septembre

Après 25 ans de mobilisation contre le projet d’autoroute A133-134, les membres de l’association Non à l’autoroute ont réagi aux déclarations de Philippe Tabarot : « Nous nous réjouissons des déclarations faites par le ministre des Transports qui vont dans le sens de notre lutte. »

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Cependant, les membres de l’association présidée par Lydie Rousseau demeurent dans la confusion : « Nous ne comprenons pas pourquoi le ministre veut attendre septembre pour rendre publique cette décision, c’est regrettable. En septembre, une dissolution sera encore possible et la décision pourrait être à nouveau reportée. »

Au printemps, le ministre Philippe Tabarot avait reçu les élus locaux opposés au projet autoroutier – Philippe Brun, député de la 4e circonscription de l’Eure, Marc-Antoine Jamet, conseiller départemental du canton de Val-de-Reuil et Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et président de la Métropole : « La décision est prise depuis fin avril et l’abandon du projet est sur la table depuis deux ans. Le ministre nous fait attendre pour ne pas froisser sa famille politique », déplore Lydie Rousseau.

La mobilisation continue

Enfin, si l’association se satisfait de l’issue du projet autoroutier, elle regrette également que seules les raisons financières aient été mises en avant : « Le ministre n’a pas évoqué l’urgence climatique et n’a eu aucune considération pour le vivant. C’est dommage ».

Dans l’attente d’une décision officielle et définitive, Lydie Rousseau rappelle que « l’association reste pleinement mobilisée » contre le projet.

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