Un peu moins d’une dizaine de camions équipés de « sound-system » crachant de la techno à des milliers de manifestants qui dansent et jubilent : les teufeurs ont fait du bruit ce samedi après-midi entre Jean-Macé et Gerland (Lyon 7e) afin de défendre leur manière de faire de la fête.
Des amendes jusqu’à 1 500 € pour les participants
Les adeptes de « free-party » ont descendu l’avenue Jean-Jaurès en dansant pour manifester leur opposition à une proposition de loi déposée le 18 mars à l’assemblée. Une proposition qui vise à renforcer la pénalisation de l’organisation de rave-parties illégales, « lieux de dérapages où l’excès de substances et la perte de contrôle font oublier les véritables raisons de la fête » selon les porteurs du texte.
Parmi les articles proposés, une peine pouvant aller jusqu’à six mois de prison et 5 000 euros d’amende pour les organisateurs mais aussi des amendes pouvant aller jusqu’à 1 500 € pour les participants.
« On veut la fin de cette répression et de cette criminalisation »
« On veut la fin de cette répression et de cette criminalisation. Les « free-parties » s’autorégulent et s’autogèrent. Il y a de gros efforts de faits de la part des organisateurs notamment pour la prévention des risques sanitaires, la lutte contre la drogue, les violences sexuelles, des phénomènes qu’on retrouve aussi dans des soirées légales. Et puis, honnêtement, on rend les lieux sans déchet », martèle Lou. « C’est difficile de faire ces fêtes dans un cadre légal. Ça se passe ainsi parce qu’on en est contraint aussi, » ajoute Arthur.