La dépouille de Big Foot, chef des Sioux, exposée sur le champ de bataille de Wounded Knee (Dakota du Sud). U.S. NATIONAL ARCHIVES AND RECORDS ADMINISTRATION
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L’événement occupe un tiers de colonne dans « le Figaro » du 31 décembre 1890 : « 110 guerriers indiens ont été tués et 200 femmes et enfants ont été massacrés », résume le journaliste. Qui tient à préciser qu’il n’a pour les « Peaux Rouges » qu’une « affection très modérée ». Mais tout de même : « Tuer des enfants et des femmes ne me semble pas avoir grand rapport avec la cause de la civilisation. » Ne manque à cette brève que le lieu du crime : Wounded Knee, Dakota du Sud, dans la réserve de Pine Ridge. Le drame qui s’est déroulé au bord de la Wounded Knee Creek, le 29 décembre 1890, marque la fin des « guerres indiennes » : un siècle de batailles larvées et de traités bafoués, ponctué de tueries, où les jeunes Etats-Unis ont progressivement conquis l’immense espace situé entre les océans Atlantique et Pacifique, au détriment des peuples autochtones. Mais si Wounded Knee est le dernier affrontement militaire direct entre l’armée américaine et des Améridiens, en l’occurrence les Sioux Lakotas, ce n’est pas vraiment une bataille.
Big Foot face aux tuniques bleues
Car il y a d’un côté une centaine de guerriers mal armés, regroupés autour du vieux chef Big Foot – ils viennent d’ailleurs de se rendre, avec femmes et enfants –, et de l’autre 500 soldats du 7e et du 9e de cavalerie, appuyés par quatre mitrailleuses Hotchkiss, des canons légers installés en surplomb. Quand les tuniques bleues veulent récupérer les derniers fusils, des coups de feu partent. Qui a tiré ? C’est pe…
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