Par
Olivia Kouassi
Publié le
8 juil. 2025 à 7h00
Véritable serpent de mer strasbourgeois, la question de la gestion des vélos épaves reste d’actualité. Si le ramassage incombait auparavant au service propreté, ce n’est plus le cas depuis le 1er juin 2024, date à laquelle la mission d’enlèvement des vélos épaves a été confiée à la fourrière eurométropolitaine par le biais d’une délégation de service public (DSP).
Depuis juillet 2024, ce ne sont ainsi pas moins de 2 428 vélos qui ont été collectés par les services sur le territoire de Strasbourg (Bas-Rhin) avant d’être stockés temporairement à la fourrière. 689 cycles avaient été ramassés en 2023 avant la mise en place du nouveau système de collecte. Mais où termine cette montagne de vélos ?
Des vélos épaves donnés et réhabilités
Pour rappel, pour être considérés comme épaves et être ramassés, les vélos doivent présenter plusieurs éléments manquants tels que des roues, des freins, des pédales. L’absence de selle ne rentre pas en compte, étant souvent détachée par les propriétaires pour éviter les vols.
Grâce aux signalements des habitants via l’application StrasApp ou dans la rubrique Propreté voie publique du site de la municipalité, mais aussi grâce au travail des agents de la commune, des zones d’actions sont définies une fois un nombre important de vélos épaves repérés. Des panneaux sont ensuite installés pour prévenir de l’opération d’enlèvement à venir.
Des panneaux de prévention avant une opération de ramassage de vélos épaves à Strasbourg. (©Olivia Kouassi / actu Strasbourg)Vidéos : en ce moment sur Actu
Une fois stockés à la fourrière, les vélos collectés sont ensuite remis gratuitement « à des acteurs du réemploi et de l’économie sociale et solidaire » pour leur offrir une seconde vie. Parmi ces acteurs se trouvent des associations comme Emmaüs, A’Cro du vélo, Bretz’selle, Savoir et compétences ou encore Vélo station.
Une démarche qui permet à la Ville d’agir contre l’encombrement, de créer des activités d’autoréparation et de proposer une gamme de vélos pour tous les budgets. En 2024, ce sont 60 % des vélos épaves redistribués qui ont pu bénéficier d’une seconde vie, fait savoir la Ville.
Vers la mise en place d’un système de fourrière ?
Sur la question du désencombrement de Strasbourg et de ses centaines de milliers de vélos, « il y a encore beaucoup à faire », reconnaît Sophie Dupressoir, conseillère municipale déléguée en ce qui concerne la ville cyclable et marchable. La Ville souhaite aller plus loin et s’interroge sur la potentielle mise en place d’un système de fourrière et d’amende pour les vélos ventouses (qui ne bougent pas de leur emplacement durant plus de quinze jours) et les vélos mal garés.
Un grand bouleversement « qui devra se faire avec pédagogie » et qui, s’il voit le jour, pourrait se mettre en place à l’horizon 2027.
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