Par

Laurent Fortin

Publié le

8 juil. 2025 à 8h38

Il faut manger tant que c’est chaud. Ce n’est pas Rémi Quinchard qui dira le contraire. Ou saisir les occasions quand elles se présentent. Arrivé il y a un an comme responsable de salle dans le restaurant Tel père tel fils, sur les bords de la Sèvre à Vertou, le garçon de 37 ans ne savait pas qu’il porterait si vite le tablier de chef.

Je connais bien Thibaut Le Coulm (ndlr. Le précédent gérant) avec qui j’ai travaillé pour un traiteur dans un moment de ma carrière. Il m’avait plus ou moins laissé entendre que je pourrai reprendre un jour cette table. Plutôt dans deux-trois ans, mais pas six mois après mon arrivée.

Il accepte quand même cette nouvelle aventure.

J’étais venu ici parce que j’avais eu un coup de cœur pour le lieu avec son mélange de modernité (verrière) et d’authenticité (vieilles pierres, grande cheminée…). Sans oublier le cadre (en bord de Sèvre). Donc, après 15 ans de métier aussi bien en cuisine qu’en salle, en Savoie, sur la Côte d’Azur, en Espagne et en Italie, à Paris et à Nantes (La Cigale, Félix, le Moïa), je me suis dit que c’était le bon moment pour prendre une affaire à mon compte.

Rémi Quinchard

Ce dernier a toutefois été associé une petite année au Ponton à Saint-Julien-de-Concelles.

Vidéos : en ce moment sur Actu« La bonne humeur, ingrédient indispensable »

Autre atout du restaurant à ses yeux, « la bonne entente de l’équipe ». Constituée de quatre personnes – deux en salle et deux en cuisine -, elle a été conservée.

On travaille en binôme mais pas en clan. Et avec l’importance de vouloir transmettre. On cuisine des choses simples, mais de qualité, et surtout avec des produits locaux. Un peu comme le fait une famille. Ça tombe bien, le restaurant s’appelle Tel père, tel fils. J’ai gardé le nom.

Le nouveau gérant tient à ce que les moments passés à ses tables soient « une parenthèse apaisante » dans une journée qui en contient « souvent peu ». Ici, on sert aussi le sourire et la bonne humeur avec l’assiette.

C’est mon état d’esprit. C’est aussi celui de l’équipe.

Rémi Quinchard a été inspiré par la cuisine de sa grand-mère.

Elle était d’origine portugaise et était venue habiter les Landes. Un terroir où on cultive la convivialité, la simplicité et l’amitié. Ça se ressent dans les plats. Le poulet fermier avec les petites pommes de terre cuites dans la graisse, c’était sacré.

Il rappelle d’ailleurs que cette table a eu un passé basque de ce lieu (le restaurant a pendant une quinzaine d’années été appelé Euskadi), autre contrée aux mêmes valeurs.

Cette nostalgie se remarque à travers les objets de son enfance parsemés dans le restaurant : quelques vieilles consoles (Nintendo, Sega…), des romans d’Harry Potter et surtout dans menus insérés dans les bandes dessinées de Tintin ou de Gaston Lagaffe.

Tels ses aïeux, le nouveau gérant travaille avec un maximum de partenaires locaux à l’instar des vignerons (de Loire-Atlantique et de Vendée) pour une carte des vins qu’il a resserré. Comme les repas (3 entrées, 3 plats, 3 desserts le midi ; 4 entrées, 4 plats, 4 desserts le soir). Pour lesquels, il faut compter 23 euros au déjeuner et 39 euros au dîner. Sourire compris.

Restaurant Tel père, tel fils, 1 route de Chateau-Thébaud. Contact : 02 40 33 16 84. Renseignements sur https://telperetelfils.fr/. Ouverture du mardi au samedi midi ainsi que du jeudi au samedi soir.

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.