L’année 2023 a été marquée par une nette diminution du nombre de décès à l’échelle nationale. Ce recul s’explique en grande partie par la fin des vagues épidémiques de Covid-19, qui avaient fortement impacté les statistiques de mortalité depuis 2020. 

Cette amélioration globale des indicateurs reflète une reprise de la normalité sanitaire, même si certains facteurs de mortalité, comme les maladies chroniques, restent préoccupants.

Des DROM toujours durement touchés

Derrière la tendance nationale favorable, les disparités territoriales restent marquées. Les départements et régions d’Outre-mer (DROM) continuent d’enregistrer des taux de mortalité bien supérieurs à la moyenne nationale. En 2023, les décès y ont dépassé les seuils habituels, avec des pics particulièrement préoccupants à Mayotte (+89 %) et en Guyane (+37 %).

La situation est également moins favorable dans certaines régions de l’Hexagone, comme le Nord et l’Est, où les Hauts-de-France enregistrent un excédent de mortalité d’environ 17 %.

Des maladies inégalement réparties

Les écarts s’expliquent principalement par les maladies cardio-neurovasculaires, qui frappent plus durement les populations ultramarines, à l’exception notable de Mayotte. 

Les cancers demeurent quant à eux la première cause de mortalité en France. Toutefois, leur fréquence est plus faible dans les DROM, où d’autres pathologies (infectieuses, endocriniennes, respiratoires ou encore liées à des déficiences immunitaires) prennent le relais.

Parmi les grandes causes de mortalité, seules les maladies du système nerveux affichent une répartition homogène sur l’ensemble des territoires français.