Par

Anaelle Montagne

Publié le

9 juil. 2025 à 18h33

Le 29 juin, alors que la fête foraine de Léguevin (Haute-Garonne) battait son plein, une rixe incontrôlable a éclaté parmi la foule. Des serpettes ont été exhibées et un homme de 44 ans, impliqué dans l’altercation, a été gravement blessé par arme blanche. Dix jours après les faits, quatre personnes ont été placées en garde à vue, d’après une information révélée par La Dépêche du Midi que nous sommes en mesure de confirmer. Et leur profil permet de préciser les circonstances de l’affaire.

Les mis en cause sont des membres d’une même famille, indiquent plusieurs sources à Actu Toulouse. Il s’agit d’un père de famille âgé de 47 ans et de ses trois fils. Deux sont majeurs de 19 et 23 ans, le dernier est mineur, précise le parquet de Toulouse.

Les circonstances de la rixe

Pour rappel, la violente rixe a eu lieu dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29, au sein même de la foire. Elle impliquait deux familles qui seraient issues de la communauté des gens du voyage : « Elles ont des inimités depuis des années et avaient convenu d’éviter de se croiser, mais c’est malheureusement arrivé ce soir-là », précise notre source.

Au moment où elles tombent l’une sur l’autre, le ton monte immédiatement entre les deux familles. Elles en viennent aux mains. Plusieurs individus impliqués sortent des serpettes (des petits canifs recourbés), et la victime de 44 ans est blessée au visage et à la main. Les pompiers, une fois sur place, tentent de le secourir mais doivent se replier face au « climat de tension » qui règne.

La victime sera finalement conduite à l’hôpital de Purpan. Ses séquelles lui valent une incapacité totale de travail de 45 jours. Une seconde victime, blessée plus légèrement, a subi des violences équivalentes à 2 jours d’ITT.

Le mineur libéré

Suite aux faits, une enquête a immédiatement été ouverte. Elle a permis d’interpeller le père et ses trois fils mardi 8 juillet, et de les auditionner. Faute d’éléments suffisants, le mineur a été remis en liberté et ne sera pas poursuivi.

Le père et ses fils, eux, étaient toujours en garde à vue en fin d’après-midi ce mercredi 9 juillet. Ils sont poursuivis pour violences aggravées par deux circonstances : l’utilisation d’une arme et le fait qu’elles ont été commises en réunion.

Les trois mis en cause seront déférés devant le juge des libertés et de la détention en fin de journée, en vue d’une incarcération jusqu’à leur audience en comparution immédiate le lendemain, le 10 juillet à 13h45.

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