Terrible conjonction allemande : avec l’entrée dans l’hiver, la consommation de courant grimpe au moment où se multiplient les périodes de calme plat et de brouillard qui réduisent quasiment à néant la production électrique des éoliennes et des panneaux photovoltaïques.
Conséquence de ce scénario météo, intervenu début novembre puis à la mi-décembre, l’électricité s’est faite plus rare et donc beaucoup plus chère, nourrissant un très vif débat intérieur. La dépendance à des installations au fonctionnement intermittent et une soumission de tous les instants aux lois du marché ont créé un cocktail explosif. Les prix ont grimpé jusqu’à l’insoutenable et même fait craindre l’impensable : l’organisation de délestages pour soulager localement les réseaux et éviter un black-out général.
1. Des réseaux proches de la rupture
L’intermittence des installations éoliennes et solaires rend nécessaire la mise en route d’autres sources de production électrique « pilotables », indépendantes des sautes d’humeur climatique pour maintenir les réseaux sous tension. Loi essentielle du genre électrique : un équilibre