Publié le
10 juil. 2025 à 7h00
Que ressentez-vous après avoir assisté à l’arrivée de votre création sur le Mont Saint-Michel ?
C’est tellement chouette ! C’est une très belle fierté. Faire se rencontrer Zeus et le Mont Saint-Michel, c’est vraiment magnifique. Ce sont des moments un peu particulier quand même, ces escales en France et qui sont allées jusqu’à Milan ! Et être ici, c’est d’autant plus génial. On est dans le joyau des joyaux, tout un symbole et une impression rétinienne que j’ai depuis que j’étais venu enfant ici. C’est d’une telle puissance. J’ai déjà éprouvé cette émotion lorsqu’il était sur la Seine, pour la cérémonie d’ouverture des JO. J’étais derrière en bateau… Et c’est vraiment touchant de savoir que tant de gens ont aussi été émus par ce galop. On cherchait à atteindre ces émotions d’une puissance hallucinante.
Le voir enfin poser ici, au pied de l’Archange, c’est ce que vous imaginiez dès le départ ?
J’avais ça en tête et le collage se fait parfaitement. Qu’il soit sur cette terrasse, c’est juste génial. Je fonctionne beaucoup à l’intuition et clairement, c’était une envie dès le départ de faire se rencontrer et dialoguer deux mondes, deux monuments, l’un millénaire, l’autre contemporain. Très vite, il y a eu cette idée de mettre Zeus en scène dans des lieux patrimoniaux, auprès de bâtiments remarquables. Le Mont Saint-Michel est particulièrement un lieu inspirant et d’une réelle puissance. C’est juste magnifique de le voir ici.
Aurélien Meyer, fondateur et directeur artistique de l’atelier Blam qui a créé le cheval Zeus, était sur place, hier matin. ©Jean-Paul BARBIER
Au-delà des JO de Paris, que souhaitez-vous en effet partager à travers ce cheval mécanique ?
En créant notre atelier il y a dix ans, notre envie a été de faire du beau, de l’excellent et même de taquiner la rareté de l’excellence. Ma démarche est celle de créer des objets pérennes, de faire du sculptural mais de l’horloger aussi et qui parle des savoir-faire et de l’excellence française. Avec Zeus, on a réussi à créer cette folie maritime en un temps très court, puisqu’on l’a commencé en février 2024 pour la cérémonie d’ouverture du 26 juillet 2024. Malgré la tension, les premiers essais en mer au large de Quiberon ont été aussitôt concluants, et on est heureux d’avoir basculé de l’idée à la production de cette merveille, cette folie même.
Mais au fait… pourquoi l’avoir appelé Zeus ?
On était dans le grand secret et on ne devait rien dire à personne jusqu’à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris. Même les officiels ne l’ont découvert que la veille ou l’avant-veille. Il fallait donc lui trouver un nom de code qui ne soit pas trop évocateur, parce qu’on était très peu à connaître son existence. Pour la petite histoire, nous avons fait aussi la vasque olympique et on l’a appelé Ariane. Donc Zeus, on trouvait que ce n’était pas trop mal, dans une belle cohabitation à l’atelier, entre Ariane d’un côté et Zeus de l’autre.
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