Le 18 mars dernier, la Direction interrégionale de la police nationale, division centre, et les services de l’hygiène préfectoraux ont effectué un contrôle coordonné au sein de la boucherie-charcuterie Chez Hajj Rached.
Derrière le comptoir de l’établissement, situé 28 rue Villeroy dans le 3e arrondissement de Lyon, se trouvait un homme d’origine algérienne. Le contrôle de son identité a fait apparaître qu’il n’était pas le gérant, mais un employé. Qu’il n’avait, en outre, pas fait l’objet de déclaration préalable à l’embauche auprès de l’Urssaf et de surcroît, ne possédait pas d’autorisation de travail sur le territoire.
Un courrier recommandé resté sans réponse
En date du 5 mai dernier, un courrier recommandé de la préfecture demandant au gérant d’émettre des observations sur cette situation de dissimulation de travail salarié d’une personne non autorisée à le faire sur le territoire français, est resté sans réponse.
Face à ce silence, et « considérant la nature, le nombre et la durée des infractions constatées, le nombre de salariés concernés ainsi que la situation économique, sociale et financière de la société ; considérant qu’il est nécessaire eu égard à la gravité constatée à la réglementation du travail de prendre une mesure administrative et prononcer pour un mois la fermeture de l’établissement », peut-on lire sur l’arrêté préfectoral.
Cette fermeture court depuis le 30 juin.
Le gérant, que Le Progrès n’a pas réussi à joindre ce jeudi matin, dispose d’un délai de deux mois pour effectuer un recours gracieux auprès des services préfectoraux.