Va-t-on vivre une « semaine noire » dans les transports ? Le scénario se dessine depuis que la CGT-Cheminots, première organisation syndicale de la SNCF, a appelé à une grève à compter du 5 mai, après des appels à la grève d’autres organisations. « La fédération CGT appelle de nouveau » les contrôleurs comme les conducteurs « à agir conjointement par la grève dès le 5 mai », a-t-elle écrit dans un communiqué, tandis que des sections franciliennes ont évoqué ce lundi une « semaine noire » dans la région à partir du 5 mai.
Le troisième syndicat du groupe, SUD-Rail, avait déjà appelé à une grève des contrôleurs pour les 9, 10 et 11 mai, en plein pont du 8-Mai, rejoint ensuite par un influent collectif de contrôleurs. Il avait également appelé les conducteurs à la grève le 7 mai, veille de jour férié.
La CGT demande, pour les contrôleurs, une « revalorisation » de la « prime de travail » ainsi que la revue des « paramètres » des logiciels d’organisation du travail qui provoquent « d’importants désagréments dans le quotidien » des agents. Pour les conducteurs, le syndicat souhaite la « réouverture des négociations sur la refonte de la prime traction », un « élément de rémunération important chez les conducteurs. »
Contexte différent
À ce sujet, des sections franciliennes de la CGT souhaitent que cette prime ne soit plus « amputée en cas de maladie » ou « inaptitude » ou que soit versée « une prime de technicité en fonction des trains conduits. » La CGT envisage « d’ores et déjà une journée d’action nationale tous services dès début juin », ont également rapporté les sections franciliennes.
Sollicitée par l’AFP, la direction de SNCF Voyageurs a estimé que « le temps est au dialogue social, c’est la seule voie possible ». Les organisations syndicales ont été reçues ces derniers jours.
Début avril, le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, s’était dit sur France Inter « très confiant » dans le fait que le « dialogue social » allait « permettre à tous les Français de voyager en sérénité dans les prochaines semaines ». « On change un peu de contexte, on est maintenant en concurrence (…) et on ne peut vraiment pas se permettre une grève », avait-il ajouté.