Mercredi, Londres et Paris avaient annoncé vouloir utiliser la force expéditionnaire conjointe franco-britannique déjà existante comme «socle» d’une future force déployée sous l’égide de «la coalition des volontaires».
La force expéditionnaire conjointe franco-britannique (CJEF) va voir ses effectifs renforcés pour atteindre «jusqu’à 50.000 hommes» mobilisables «dans un engagement majeur» et qui pourraient être mis «à disposition de l’Otan», a annoncé jeudi le président français Emmanuel Macron. «Nous faisons passer cette force conjointe du niveau d’une brigade à celle d’un corps d’armée, c’est-à-dire pouvant aller jusqu’à 50.000 hommes, capables d’être employés dans un engagement majeur», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec le premier ministre britannique Keir Starmer sur la base militaire britannique de Northwood, au nord-ouest de Londres.
Cette force, susceptible d’être «multipliée par cinq» par rapport à son volume actuel, aura un noyau dur, autour de la France et du Royaume-Uni, «capable d’agréger d’autres partenaires européens et d’être mis à la disposition» de l’Otan, a-t-il ajouté. Ce partenariat «donne une crédibilité et une robustesse à ce pilier européen de l’OTAN sur le plan opérationnel et crédibilise aussi l’autonomie stratégique» de l’Europe, a souligné Emmanuel Macron.
Cette force, qui s’appellera désormais la Force conjointe franco-britannique, joue déjà un «rôle important dans l’organisation de la Coalition des volontaires», indique l’Élysée. Celle-ci réunit une trentaine de pays susceptibles de déployer une force de garantie du cessez-le-feu en Ukraine, une fois celui-ci conclu, pour dissuader la Russie de lancer une nouvelle offensive. Elle pourra servir de «noyau de planification des forces de réassurance qui pourraient être déployées en Ukraine dans le cadre du cessez-le-feu lorsqu’il y en aura un», relève la présidence française.