Ce mardi après-midi, rue de l’Héronnière, un peu avant l’arrivée de la police municipale de Nantes, le défilé de voitures ne s’interrompt pas. La brigadière-chef explique : Les voitures passent très souvent lorsqu’on n’est pas là . A l’entrée de la rue, les panneaux sont pourtant clairs : trois grands « sens interdit ». Seul passe-droit : les riverains, les taxis, les livreurs et les usagers du parking de la médiathèque. Mais de nombreux conducteurs ne cessent de l’emprunter.
La brigadière-chef supervise ce contrôle routier : On vient en moyenne une fois par semaine, le matin ou en fin de journée pendant l’heure de pointe. Ce sont les moments où il y a le plus de passages ».
Les forces de l’ordre laissent quand même les conducteurs prendre leur décision : Ils peuvent nous mentir et nous dire qu’ils habitent dans la rue, dans tous les cas nos collègues surveillent un peu plus loin pour contrôler ». En bas de la rue, ses collègues verbalisent les infractions : en trente minutes, déjà quatre amendes ont été dressées.
« 135 € et un retrait de trois points sur le permis »
La restriction de circulation a été mise en place il y a déjà plusieurs mois pour répondre à une situation jugée dangereuse. L’école du Chêne-d’Aron est à proximité et certains automobilistes roulaient beaucoup trop vite. Il y aurait environ 6 000 véhicules par jour ici. Il fallait sécuriser la zone. L’amende est salée : 135 € et un retrait de trois points sur le permis.
Mais, sur place, le dispositif a ses limites. On ne peut pas être partout, confie un agent. Alors certains véhicules passent pendant qu’on verbalise.
Certains habitants approuvent la mesure, comme cette passante : J’habite ici et je suis très contente. Il y a moins de circulation ». D’autres, en revanche, peinent à s’adapter. Le GPS m’envoie encore par ici , souligne un automobiliste.
La brigadière-chef se montre compréhensive : Je peux me mettre à leur place. C’est compliqué de circuler à Nantes ». En deux heures de mission, les agents tentent surtout de faire de la pédagogie. Mais les infractions restent nombreuses.