Cette année, c’est le premier cas de dengue « autochtone » détecté dans la région, selon l’Agence régionale de santé (ARS). À Saint-Chamond, la maladie a été contractée par une personne qui n’a pas quitté le territoire métropolitain : un moustique tigre qui pique une personne infectée, peut devenir à son tour infectieux et contaminer d’autres humains. Le cas de Saint-Chamond est encore qualifié de « forte suspicion » car des analyses sont toujours en cours, mais les choses sont prises très au sérieux par l’ARS.
Une opération de démoustication a donc eu lieu dans la nuit du 9 au 10 juillet, pour éliminer un maximum de moustiques adultes et éviter la transmission à d’autres personnes. Les habitants se situant dans le secteur traité ont reçu un document dans leur boîte aux lettres rappelant les gestes à adopter pendant ce traitement : fermer les fenêtres, ne pas consommer les produits du jardin pendant trois jours, rentrer les animaux…
Deux opérations en 10 jours
Un traitement similaire a déjà eu lieu à Saint-Chamond dans la nuit du 1er au 2 juillet, un cas de dengue importé avait été détecté. L’ARS indique que depuis le 1er mai, 90 cas de dengues importés ont été recensés dans la région, dont huit dans la Loire.
Dans un cas autochtone, des opérations de traitement à pied sont organisées. Équipés de tenues de protection, les professionnels diffusent à la main de l’insecticide dans les zones propices à l’installation des moustiques tigres, comme les espaces végétalisés. Une méthode jugée plus efficace, car plus ciblée.
Mais à Saint-Chamond, l’opération s’est à nouveau faite avec le véhicule de traitement, qui transporte un diffuseur et propulse l’insecticide en brume. Les propriétaires des terrains qui auraient pu représenter un intérêt pour cette projection manuelle n’ont pas donné leur accord.
Quels symptômes ?
La dengue, très présente dans les zones tropicales , est une maladie transmise à l’homme par le moustique tigre. La majorité des personnes infectées ne présentent que de légers symptômes, voir aucun. La dengue se manifeste en général après 4 à 10 jours d’incubation. Les symptômes de cette « grippe tropicale » persistent deux à sept jours : fortes fièvres, maux de tête, nausées, vomissements.
Certains développent une dengue « sévère », potentiellement mortelle. Il n’y a ni traitement curatif spécifique, ni vaccin. L’Institut Pasteur prévient : « Une personne infectée une deuxième fois est plus à risque de développer une dengue sévère ». Les professionnels de santé ont l’obligation de signaler à l’ARS tout diagnostic de dengue.