Un quinquagénaire a demandé à son fils, âgé de 11 ans, de faire démarrer son véhicule équipé d’un éthylotest antidémarrage, que lui avait imposé la justice. L’individu a été déféré vendredi devant le parquet de Nantes.

La supercherie n’a pas échappé aux gardiens de la paix. Un conducteur âgé d’une cinquantaine d’années a été interpellé dans l’est de Nantes (Loire-Atlantique), lors d’un contrôle effectué le mercredi 9 juillet par des agents de la police municipale. Le chauffeur avait été aperçu par les forces de l’ordre en train d’emprunter à contresens un boulevard. Aussitôt arrêté, l’individu s’est avéré être en état d’ébriété. Il présentait un taux de 1,6 g d’alcool par litre de sang. Les agents n’étaient cependant pas au bout de leurs surprises, puisque le véhicule du quinquagénaire était équipé d’un éthylotest antidémarrage.

Le système en question nécessite de souffler une première fois pour faire démarrer le véhicule, puis une seconde fois, de manière aléatoire, entre 5 et 30 minutes après le premier souffle, pour vérifier que le conducteur n’était pas en phase d’alcoolémie ascendante ou qu’une personne n’avait pas soufflé à sa place au départ du trajet, indique une notice de la délégation à la sécurité routière. Or l’individu interpellé mercredi à Nantes a bel et bien rusé. Il a tout simplement fait souffler à sa place son fils âgé de 11 ans.


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Le dispositif de l’éthylotest antidémarrage peut être imposé au véhicule d’une personne par une décision de justice, comme alternative à la suspension du permis de conduire. C’était précisément le cas du quinquagénaire nantais, qui a reconnu, au cours de son audition, souffrir d’alcoolisme, indiquent nos confrères de Ouest France . Placé en garde à vue pour «mise en danger de la vie d’autrui» et «conduite en état d’ivresse», l’individu a été déféré vendredi matin devant le parquet de Nantes en vue d’une comparution immédiate, indique au Figaro une source policière nantaise.